Larry Howard
Grinderswitch
Interview par Luc Brunot.
Traduction par Dominique Turgot et Luc Brunot.
Publié dans Bands Of Dixie n°38 (mai - juin 2004)
Après avoir recueilli les impressions de Dru Lombar dans un précédent numéro de Bands Of Dixie, il nous a semblé intéressant d'avoir la vision de l'histoire de Grinderswitch à travers le prisme de Larry Howard, second guitariste de la formation. Même si les avis divergent sur certains points, il semble qu'un fort lien unisse encore les divers membres de cette formation légendaire des années soixante dix. Un fait assez rare pour être souligné et il est plus que remarquable de voir qu'une amitié musicale puisse perdurer à travers les vicissitudes de la vie sur la route. Un bel exemple à suivre...
Bonjour Larry, j'ai lu quelque part sur Internet que vous aviez des problèmes de santé. Que vous est-il arrivé et comment allez-vous maintenant ?
Ces deux dernières années, j'ai eu de sérieux problèmes de dos. Au fil des ans, j'ai eu plusieurs accidents de moto et de voiture. Je me suis fracturé différents os dans ces accidents mais la plupart de ces blessures ont été guéries. Malheureusement, mon dos n'a jamais été guéri et ça devient pire au fur et à mesure que passent les années. En septembre 2003, je souffrais tellement que je ne pouvais plus rester très longtemps debout. Après de nombreux examens, on a trouvé que j'avais un pincement du cordon médullaire, un disque rompu en deux endroits et des excroissances osseuses sur plusieurs vertèbres. Le 8 octobre 2003, j'ai subi une intervention chirurgicale à Macon, Georgie pour réparer mon dos. Les chirurgiens ont placé des tiges en silicium dans mon dos, fusionné une section et enlevé de l'os sur plusieurs vertèbres. J'ai passé six semaines allongé sur le dos dans mon lit et maintenant je marche de nouveau mais je suis dans un corset pour au moins deux mois. La durée totale de guérison est de douze mois. Je devrais me rétablir complètement. Je suis maintenant hors du circuit pour la plus longue période de temps depuis que j'ai commencé à jouer professionnellement en 1965. Ca n'a pas été facile mais j'ai des gens qui prennent soin de moi et ils ont tous été à mon côté pour m'aider. C'est humiliant de ne pas être capable de s'habiller soi-même ou de se lever tout seul du lit mais cela me confirme qu'il y a dans la vie des choses plus importantes que l'argent et la gloire. Pour moi, les choses les plus importantes sont la foi, la famille et les amis. Ce sont les choses qui font que la vie en vaut la peine.
Comment avez-vous connu les autres membres de Grinderswitch et comment a été formé le groupe ?
Je suis un des trois membres fondateurs de Grinderswitch. Ces trois membres fondateurs furent Joe Dan Petty, Rick Burnett et moi-même. Plus tard, tous trois nous avons demandé à Dru Lombar que nous avions rencontré à Macon, Georgie de nous rejoindre et plus tard, nous avons invité Steven Miller à se joindre à nous au piano et au B3. Rick Burnett et moi avons commencé à jouer de la musique en 1964 et nous avons joué ensemble jusqu'à ce que je quitte Grinderswitch en 1979. Nous avons rencontré Joe Dan Petty par Les Dudek, qui jouait de la guitare avec Dickey Betts sur "Elizabeth Reed" et "Ramblin' Man". Les, Rick et moi avions joué dans un groupe à la fin des années soixante et au début des années soixante-dix. Le nom du groupe était "Blue Truth".
Blue Truth a-t-il enregistré ?
Oui, nous avons enregistré à Nashville, aux studios Quad. L'album a été produit par Dean Mathis des"New Beats". Si vous connaissiez bien votre histoire musicale, vous vous souviendrez que les New Beats ont eu un grand succès dans les années soixante titré "I Like Bread And Butter". Malheureusement, ce n'est jamais sorti au niveau national.
Quel était le style musical de Blue Truth ?
Le style musical de ce groupe était un rock original d'un style qui allait plus tard devenir connu en tant que "Southern rock". C'était une combinaison de blues et de rock. Deux guitares, basse, batterie et un leader chanteur. Nous avons ensuite ajouté un organiste B-3. Solos de doubles guitares et tout ça.
Que devient Rick Burnett ?
Rick Burnett travaille pour une entreprise de distribution de pièces automobiles et il joue de la batterie les week-ends.
Paul Hornsby que nous avons récemment interviewé nous disait à propos de Grinderswitch : "Grinderswitch, pour ce que je m'en souviens, était un projet secondaire monté pour Dicky Betts". Est-ce vrai et pouvez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet ?
Paul Hornsby et moi avons eu une discussion, ce que nous avons souvent, nous sommes de très bons amis. Paul s'est trompé sur cette histoire de Grinderswitch qui aurait été un projet de groupe pour Dickie Betts. Le projet de groupe pour Dickie Betts était un groupe qui s'appelait "Solo". Lorsque Dickie a décidé de rester avec les Allman Brothers après la mort de Barry, ils lui ont demandé de laisser tomber le projet "Solo". Dickie n'a pas voulu que le groupe disparaisse alors il a demandé à Les Dudek de prendre sa place à la guitare. C'est comme ça que Les a fini par jouer sur "Brothers and Sisters". Dickie a aussi pris l'organiste de Blue Truth, Peter Selest. Alors, Blue Truth s'est dissout et deux de ses membres sont allés avec "Solo", le groupe de Dickie alors que Rick Burnett et moi-même avons rencontré Joe Dan Petty et avons commencé Grinderswitch. Nous avons rencontré Joe grâce à Les Dudek quand il est venu à Macon, en Géorgie, pour jouer avec Dickie. Paul Hornsby a écouté Grinderswitch et a commencé à jouer du clavier avec nous et à nous produire et nous avons signé avec Capricorn Records. Paul a joué du clavier sur les deux premiers albums de Grinderswitch et a joué beaucoup de concerts avec nous, y compris les premiers enregistrements des Volunteer Jam de Charlie Daniels. Luc, il y a tellement de choses à dire sur l'Histoire que je pourrais continuer des heures là-dessus.
Quels ont été vos meilleurs souvenirs avec Grinderswitch ?
Mes meilleurs souvenirs de Grinderswitch furent tout d'abord la manière personnelle que nous avions de faire attention les uns aux autres et, ensuite, la musique que nous jouions ensemble. Nous avions nos différences et chacun de nous était têtu mais quand nous entrions sur scène, c'était comme magique. Au risque que cela vous paraisse étrange, nous avions un sixième sens entre nous quand on commençait à jouer de la musique. Je savais ce que Dru allait jouer avant même qu'il l'ai fait, c'était la même chose avec chacun de nous.
Il n'y a jamais eu aucun album de Grinderswitch qui ait réellement mis en lumière tout ce que nous étions capables de faire. C'est probablement la raison pour laquelle nous n'avons jamais eu le succès commercial que d'autres groupes ont fini par avoir. Nous étions toujours barrés dans notre monde pendant un concert. En réalité, nous ne ressemblions pas au même groupe en public que nous l'étions sur disque. Je n'avais jamais joué dans un groupe avec autant d'intensité musicale que ça et je n'ai jamais joué dans un groupe avec une telle intensité depuis. Beaucoup de gens n'ont jamais réalisé que la musique qu'ils écoutaient jouée par nous en concert était entièrement composée sur-le-champ. J'ai entendu des groupes aller sur scène soir après soir et jouer exactement la même chose, les solos et tout. Je préférerais manger une grenouille morte plutôt que de commencer un solo dont je saurais déjà comment il se termine. J'ai travaillé avec des producteurs et ils disaient : "c'était un superbe solo, peux-tu le rejouer ? Le solo que tu viens juste de jouer !". Je leur répondais "Je n'ai aucune idée de ce que je viens de jouer.". Ils disaient alors : "comment peux-tu jouer quelque chose que tu ne connais pas ?" et je leur répondais : "Ce que je viens de jouer vient de mon coeur, pas de ma tête". Ca résume ce que Grinderswitch était finalement. Nous étions un "groupe du coeur". Nous étions aussi un groupe de hors la loi qui faisait les quatre cents coups. De ce point de vue, nous étions comme tous les autres groupes de rock Sudiste. Les gens ont essayé de raconter l'histoire du rock sudiste de toutes les manières mais je peux vous dire que la véritable histoire n'a jamais été racontée. Tous les "Southern rockers" emportent la véritable histoire dans la tombe chacun à leur tour et c'est ainsi que ça doit se passer parce que nous sommes et nous étions une race rare pour le meilleur ou pour le pire.
Avec Dru Lombar, vous étiez- les deux guitaristes dans le groupe. Quel était le rôle de chacun. Jouiez-vous les chorus de manière égale ?
Dru est devenu le premier "lead guitar", ensuite nous avons joué ensemble les chorus. Je jouais aussi certains solos. Nous avons fait beaucoup de parties harmonisées de "lead" et quand nous jouions live, nous faisions tous ce que nous voulions faire. Nous n'avions pas beaucoup de rôles, chacun jouait ce qu'il sentait bien. Il n'était pas rare que quelqu'un quitte la scène et ne revienne pas avant un long moment et les membres restants devaient alors se démerder et continuer à jouer.
Le blues est une influence majeure de la musique de Grinderswitch. Vos modèles étaient-ils les Allman Brothers ou est-ce que c'étaient des bluesmen noirs ?
Je ne pense pas que quiconque chez Grinderswitch ait été profondément influencé par un autre artiste, pas même blues. Je n'ai jamais appris aucune phrase ni aucun plan d'un autre guitariste. Nous cinq étions trop occupés à créer de la musique pour apprendre quelque chose d'autres personnes. Il y avait certainement du blues et de la country mais la musique des Allman ne faisait pas partie de ma vie jusqu'à ce que je vienne à Macon, Georgie. Notre premier album fut entièrement écrit et mis sur pied à notre ferme de Centerville, Georgie. Personne ne peut réaliser un concept totalement nouveau, nous avons seulement douze notes à choisir. Donc, de ce fait, toute la musique occidentale se ressemble plus ou moins.
Quelle est le meilleur titre que vous ayez écrit pour le groupe ?
Les meilleurs morceaux que j'ai écris pour Grinderswitch ont probablement été "How The West Was Won", "Mail Train Blues" et "I Wish The World Was My Guitar". C'est dur pour moi de choisir, choisissez vous-même !
Une de vos chansons s'intitule "Dr Hector's Traveling Show" (elle apparaît sur "Unfinished Business"). Est-ce que c'est ce Dr. Hector qui a donné le nom du groupe créé par Dru Lombar après Grinderswitch ?
C'est une longue histoire et je vais vous en donner la version courte. Stephen Miller et moi avions l'habitude de faire chambre commune pendant plusieurs années. Quand on voulait se défoncer et faire quelque chose pour tuer l'ennui, nous nous composions des personnages. Parfois, nous nous glissions dans nos personnages durant plusieurs jours de suite. Un des personnages inventé par Steve était "Dr. Hector". Dr. Hector était un "showman" et un bluesman qui était éloigné des dames. Souvent le soir, Steve était dans ce personnage lorsqu'on était sur scène. C'était un alter ego pour lui. J'ai écris "Dr. Hector's Traveling Show" comme un hommage à l'alter ego de Steve. Ensuite, incroyablement, Dru a volé l'alter ego de Steve. Personne n'a été heureux de ça mais c'est ce qui arriva. Laissez-moi vous rappeler que les types dans le groupe pouvaient dire ce qu'ils voulaient aux autres mais chacun en dehors du groupe devait être prudent. Nous étions tous une famille et nous nous aimions et nous nous aimons encore tous ensemble. Donc, si je fais une remarque sur quelqu'un au sein de Grinderswitch, c'est une affaire de famille. Nous avons perdu Joe Dan Petty et Steven Miller mais les trois de nous qui ont été épargnés vous affronterons si vous dites quelque chose contre l'un de nous "mort ou vivant". Ayant dit ça, Dru n'est pas "Dr. Hector", Steve Miller était "Dr. Hector". Dru n'est pas Grinderswitch. Il n'était pas là au début et il n'est pas là à la fin. Tout ce que je peux dire c'est que je l'aime et que je crois qu'il lui serait plus aisé d'être Dru Lombar. Après tout, c'est ce qu'il est réellement. Je suis Larry Howard, c'est tout. Dieu a pris soin de moi car je me suis confié à Lui et que je suis juste moi-même.
Vous avez joué sur les trois albums Capricorn ainsi que sur "Redwing" et ce "Unfinished Business" enregistré après "Redwing" mais qui est sorti plus tard. Pourquoi avez-vous ensuite quitté le groupe ?
J'ai quitté le groupe parce que j'étais drogué et que j'étais devenu une charge. J'étais également fatigué de tout ce style de vie qui va avec. J'ai pris la musique au sérieux quand j'ai commencé mais toute cette politique et cette merde ont volé ce que j'aimais vraiment. J'ai le plaisir de vous dire que maintenant en 2004, je joue quand je le veux, là où je le veux. Je joue dans les prisons, pour la liberté en Russie et pour soutenir les anciens pays du bloc soviétique. J'ai joué à travers toute l'Europe et la Scandinavie depuis des années. J'ai joué dans les jungles du Venezuela, Haïti et la république dominicaine. La meilleure chose à faire pour moi était de quitter le groupe. Ca brisait le coeur mais c'était la meilleure chose. Je suis désolé de dire que rien ne s'est produit avec les deux albums de Grinderswitch qui ont été fait après que je sois parti. Ce n'était pas à cause de mon départ, c'était parce que le cercle avait été brisé. Quoi que ça ait été après mon départ, ce n'était pas Grinderswitch. "Too Bad!".
Êtes-vous venus en France et avez-vous de projets de venue dans notre pays ?
Je suis venu plusieurs fois en France. Une partie de l'album live "Straight Southern Rock On Tour" a été enregistré à Paris si ma mémoire est bonne. Je suis venu en Europe de nombreuses années et j'espère y revenir quand mon dos sera guéri. Bruce Brookshire et moi avons discuté sur la possibilité de venir ensemble en Europe après la sortie de "Woods And Steel".
Récemment, Dru Lombar a décidé de reformer Grinderswitch. Vous a-t-il contacté pour revenir dans le groupe ?
Quand Dru a réuni le groupe illégal qu'il a maintenant appelé Grinderswitch, c'était pour son propre intérêt. Son groupe, Dr. Hector n'allait pas bien et il a pensé que s'il pouvait vendre Dr. Hector en tant que Grinderswitch, ça pourrait améliorer sa situation actuelle. Je ne pense vraiment pas que ça l'a vraiment aidé, tout au plus peut-être à acheter quelques haricots. Il n'a demandé à personne ce que nous pensions de ce qu'il était en train de faire. Son commentaire pour moi a été "Je dois faire ce que j'ai à faire". Ce type de fidélité n'est pas très bien reçu dans le Sud. J'ai un site web pour Grinderswitch qui sera bientôt en ligne :
www.grinderswitch.net. Ce sera un site en hommage à Joe Dan et Steve et nous avons beaucoup de souvenirs à faire partager. Vous aurez la possibilité d'ajouter sur le site votre propre collection de souvenirs pour la partager avec d'autres. Nous sommes vraiment impatients de faire un site NON-COMERCIAL sur quelque chose que nous avons tous tant aimé.
Qu'avez-vous fait après Grinderswitch et comment avez-vous commencé à enregistrer en tant qu'artiste solo ?
Après avoir quitté Grinderswitch en 1979, j'ai commencé des projets solos sous mon propre nom. Actuellement, j'ai dix ou douze disques disponibles et plusieurs autres que j'ai faits avec d'autres artistes. J'ai commencé à enregistrer en tant qu'artiste solo en 1982 et je continue aujourd'hui à enregistrer. En fait, j'étais aujourd'hui en studio à travailler à mon prochain CD qui s'appelle "Wood And Steel" et qui sera terminé au début du printemps. Y figureront moi-même, Chuck Leavell, Paul Hornsby, Jack Gavin, Charlie Hayward, Bonnie Bramlett, Bruce Brookshire et d'autres. J'espère que chacun l'aimera et le mettra pour ceux que ça intéresse. Si vous allez sur
www.larryhoward.com, vous pouvez voir certains de mes autres CDs en vente et en lire plus au sujet de mon histoire. Oui, vous pouvez-vous faire expédier par la poste ces disques en Europe sans coût supplémentaire.
Allen Walden (ancien manager de Lynyrd Skynyrd) a été le premier à m'aider à redémarrer après que j'ai quitté Grinderswitch. J'ai écrit pour sa compagnie d'édition et j'ai enregistré des démos pour lui avant que quiconque ne m'ai donné une chance parce que j'étais devenu un chrétien. D'autres labels de blues m'ont demandé de faire quelque chose pour eux mais ils disaient qu'être chrétien était ok tant que je ne chantais pas sur ce sujet sur leur label. Je leur ai tourné le dos. Allen aimait ce que je faisais et trouvait ça très intéressant. Nous avons passé pas mal de longues heures ensemble à enregistrer des sessions. Il avait l'habitude de rire "Depuis la première fois que je te connais, tu ne joues pas un rôle et tu es réellement toi-même". Nous nous sommes fréquentés pendant des années. Allen et sa femme Toshia sont restés de proches amis de longues années. C'est vraiment une super chose parce que nous faisons attention à l'autre depuis cette époque. Nous restons toujours proches aujourd'hui. J'aimerais remercier publiquement Allen Walden d'avoir cru en moi quand tout le monde pensait que j'avais perdu l'esprit ! En tout cas, Allen a été intronisé au Georgia Music Hall Of Fame cette année, un honneur bien mérité. C'est un vrai visionnaire. Merci Allen pour toutes ces années de confiance et d'amitié.
Pourriez-vous nous donner les titres de vos disques solos, quand ils ont été enregistrés ou quand ils sont sortis et éventuellement nous décrire un peu chaque disque ?
Dernier CD - Wood and Steel. Il sortira en juillet 2004.
1997 - American Roots (Active Arts). Avec Dru Lombar et Joe Dan Petty de Grinderswitch, Charlie Daniels, Jimmy Nalls de Sea Level. Style "Americana roots". C'est aussi le dernier enregistrement connu de Joe Dan Petty. Pas de cuivres, justes d'excellentes guitares électriques et acoustiques et de l'orgue B-3.
1995 - Songs of Larry Norman (Forefront). Anthologie d'artistes eeprenant uniquement des titres de Larry Norman. Je joue "The Rock that Doesn't Roll".
1995 - Live Tracks - Grinderswitch (One Way) (avec Toy Caldwell et Paul Riddle comme invités spéciaux). En public avec WLIR à New York City, enregistré à Long Island, New York.
1995 - Into The Night (Grrr/Rex). Enregistrement public. Un excellent enregistrement live à haute teneur énergétique.
1994 - Bright Side of the Blues (Forefront). Je pense que c'est un de mes meilleurs. Du blues et du rock avec des arrangements de cuivres et des arrangements de choeurs par Tom Washington de Earth, Wind and Fire et Phil Collins.
1994 - The Blues Night (Forefront). Enregistrement live en Hollande. Avec Glen Kaiser, Darrell Mansfield et Trace Balin.
1992 - Larry Howard's Blues Jam (Forefront). Enregistrement live avec des amis : live avec environs dix-huit de mes amis dont Mark Farner de Grand Funk Railroad.
1991 - Redeemed (Forefront). Blues et R&B contemporain. "Journey Man" de Clapton et "Roll With It" de Windwood, etc.
1989 - Into the Light (Spark Music). Sortie en Europe uniquement. Plus blues rock.
1988 - Shout (Refuge). Rock et blues style big band avec cuivres et choeurs.
1987 - Sanctified Blues (Refuge). Blues avec cuivres et choeurs féminins.
1979 - Charlie Daniels Volunteer Jam VI (Epic). Divers artistes.
1977 - Redwing (Atlantic/Atco). Grinderswitch.
1977 - Straight Southern Rock. Enregistré live in Europe (Capricorn) avec Grinderswitch, Marshall Tucker, et Bonnie Bramlett.
1977 - Rock your Socks Off (Capricorn). Bobby Whitlock.
1976 - Hotels, Motels, and Roadshows (Capricorn). Divers artistes.
1976 - Charlie Daniels Volunteer Jam IV (Epic). Divers artistes.
1976 - Pulling Together (Capricorn). Grinderswitch.
1975 - Macon Tracks (Capricorn). Grinderswitch (avec Charlie Daniels comme invité spécial).
1974 - Honest to Goodness (Capricorn). Grinderswitch (avec Dickey Betts comme invité spécial).
Vidéos
1992 - Larry Howard's Cornerstone Blues Jam. Enregistrement live, 1 heure.
1991 - Calling on Love. Extraits de "Redeemed".
1990 - There's Something About That Name. chez Forefront.
1987 - Live Concert. Hollande, 45 minutes.
1987 - Lost Ship. Extraits de "Sanctified Blues".
Tous ces projets sont basés sur le blues et le rock sudiste. Si vous aimez Grinderswitch, Les Allman, Eric Clapton, le swing et le blues, vous aimerez chacun de mes projets solos. Vous pouvez trouver tous mes CD solos sur
www.larryhoward.com.
Au sujet de "Straight Southern Rock - Recorded live in Europe", qu'est ce que c'est que ce disque. Je n'en ai jamais entendu parler. Est-ce la même chose que "Hotels, Motels and Roadshows" ?
"Straight Southern Rock On Tour», c'était avec Marshall Tucker, Grinderswitch et Bonnie Bramlett. Ca a été enregistré dans cinq pays (je crois) en Europe. Je pense qu c'est sorti en 1976. Ce n'est pas le même disque que "Hotels, Motels and Roadshows". (1)
Les deux disques de vous que je possède sont un mélange de musique chrétienne et de blues. Tous les autres sont-ils de la même veine ?
Le style de la musique que je fais maintenant et que j'ai toujours fait est du blues et du rock Sudiste. Je fais ce que vous appelez de la musique chrétienne depuis longtemps. Je ne considère pas ce que je fais comme de la musique chrétienne, c'est principalement du blues avec du rock sudiste mélangé dedans. Je parle de ma foi dans les paroles mais j'exprime aussi, dans mes paroles, mon point de vue sur beaucoup de choses. Quand j'étais junkie et fêtard, j'ai beaucoup écrit sur le fait d'être ivre et extrême, et d'être du mauvais côté de la loi. Il n'est donc pas illogique que j'écrive sur la foi dans certaines de mes chansons actuelles. Comprenez-moi, je suis juste aussi extrême que je l'ai toujours été. J'essaye juste et je dépense mon énergie sur des choses dont je crois qu'elles font une différence. En tant que drogué, la seule chose qui ait jamais été différente était combien je me sentais mal le lendemain. Certaines de mes chansons traitent de thèmes spirituels. Je suis un chrétien et je suis ouvert à ça. Je conseille les gens à propos du mariage et je conseille les hommes dans les quartiers des condamnés à mort dans les prisons des Etats-Unis, je visite les gens dans les hôpitaux. J'ai vu pas mal de souffrances et de blessures dans ma vie et il serait mal de ne pas partager ce que je connais au sujet de mes convictions si je pense que ça peut aider quelqu'un. Je ne suis pas un théologien mais j'ai suffisamment appris que je peux au moins aider quelqu'un quand il est au plus bas. Charlie Daniels et Bruce Brookshire sont deux de mes plus proches amis. Chacun d'eux n'est pas parfait et ils seront les premiers à vous le dire mais ce sont de fidèles chrétiens et ils partagent leur foi ouvertement. Ce sont des gens très importants pour moi. Quand Charley a découvert ce qui m'arrivait, il m'a contacté avant que je ne sois même entré à l'hôpital et il a prié pour moi pendant tout cette dure période. Bruce était à l'hôpital à six heures du matin et priait avec moi avant que je n'aille me faire opérer et il priait toujours des heures après quand je suis revenu de la salle de réanimation. Lorsque je ne pouvais me lever du lit, il venait et me servait la communion à la maison. Beaucoup de gars et de filles qui étaient fêtard dans les années soixante et soixante-dix n'ont aucun problème à s'appeler les uns les autres et demander des prières pour eux-mêmes ou ceux qu'ils aiment. Je crois que beaucoup d'entre nous avons trouvé ce qu'ils cherchaient tout le temps, "une vraie FAMILLE DU ROCK SUDISTE", une qui a ses racines dans les vrais RELATIONS, avec un vrai DIEU et SAUVEUR. On ne peut pas obtenir mieux que ça, Luc. Quand nous vivons nos quelques dernières années de passage, il n'y a rien de plus utile que de regarder nos vies en arrière, sachant que nous avons accepté "l'évangile de Jésus Christ" et que nous nous tenons fermement sur un sol solide, le véritable "Rock of Ages" qui est Jésus lui-même. (La réponse initiale de Larry, plus poétique mais impossible à traduire (pour nous !) était : When we reach the waning years of life there is nothing more rewarding than to look at the landscape of the past knowing our feet are covered with the preparation of the Gospel and we are standing firmly on the true "Rock of Ages.")
Pour terminer, j'aimerais savoir quels sont vos albums favoris de rock sudiste.
Mon album favori de rock sudiste ne sera probablement pas considéré comme un album de rock sudiste mais je pense que ça nous ramène à certaines des racines initiales quand la country et le rock émergeaient. Bien qu'ils ne soient pas un groupe superstar, je pense que the International Submarine Band et the Flying Burrito Brothers ont été des groupes qui ont eu une influence sur ma pensée, plus que sur ma musique. Le premier et seul album de l'International Submarine Band a été "Safe at Home" et le premier album des Burrito était "The Gilded Palace of Sin" (A&M SP 4175 - février 1969 - US #164). Un grand album et Graham Parson était encore un type de Floride. Un de mes vieux amis, John Corneal, a aussi joué de la batterie avec l'International Submarine Band. J'ai donc été là quand ça c'est fait. Jon a été et est de ma ville natale en Floride : Auburndale. Bien sûr, tout ça c'est développé au sein des Byrds.
Merci beaucoup Larry.
(1) Bands Of Dixie, intrigué et alléché par ce live inconnu de tous, s'est mis en chasse et a pu récupérer un exemplaire de ce LP. Il s'agit en fait d'une compilation de titres studios du Marshall Tucker band, Grinderswitch et Bonnie Bramlett déjà parus sur les différents LP de ces artistes. Aucun inédit bien entendu mais on notera quand même les intéressantes notes de pochette présentant les différents artistes. Ce LP (Capricorn Sampler 2476 128) a probablement été réalisé uniquement en Europe (le disque a été publié en Grande-Bretagne) pour présenter au public Européen la tournée Capricorn à venir... d'où la méprise de Larry Howard.