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Sam Morrison
The Sam Morrison Band
Interview par Luc Brunot.
Traduction par Dominique Turgot et Luc Brunot.
Publié dans Bands Of Dixie n°82 (septembre - octobre 2011)
Logo de la Southern Rock Explosion
Ça fait un bon petit moment qu'on entend parler de Sam Morrison. Il était temps de mieux le connaitre et que Bands Of Dixie rencontre cet admirateur de Charlie Daniels pour parler de son rock sudiste et de l'hommage qu'il rend à Bob Seger.
Bonjour Sam,
Vous habitez la Californie, en êtes-vous originaire ?
Je viens de Middlestown dans l'Ohio. C'est juste au nord de Cincinnati.
Comment êtes-vous venus à la musique ?
La musique est tout pour moi. J'ai toujours vraiment voulu en faire. Quand j'étais gamin, je me souviens avoir regardé les Monkees à la télé et avoir pensé que c'était le truc le plus cool qui existe : vivre à la plage avec vos amis, jouer de la musique... la belle vie ! Mon oncle était guitariste dans un groupe de country. J'étais toujours heureux d'aller lui rendre visite parce qu'il avait tout le matériel du groupe chez lui... C'est bizarre comme un pied de micro peut être impressionnant lorsque vous avez huit ans.
Quelles sont vos influences musicales ; les artistes, les groupes, les chanteurs et les guitaristes qui vous ont marqués ?
Les Monkees bien sûr ! J'ai appris à jouer de la guitare en écoutant Lynyrd Skynyrd, Molly Hatchet, les Allman Brothers... tout ce qui est sudiste. Dickey Betts, Duane Allman, Gary Rossington, Dave Hlubeck... Ils ont tous influencé ma manière de jouer. Cependant, l'artiste qui a été la plus grande influence sur moi, non seulement musicalement mais aussi en ce qui concerne tous les aspects de ma vie, c'est Charlie Daniels. Il n'est pas seulement un incroyable chanteur-auteur-compositeur-musicien, il est aussi ma perception de ce que doit être un véritable homme. Sa croyance en Dieu, en la famille et dans le pays est quelque chose qu'on ne voit pas beaucoup aujourd'hui. Charlie est un homme de caractère ; il dit ce qu'il ressent et ce qu'il pense. Je respecte vraiment ça.
The Sam Morrison Band : Sam Morrison et Steve Cenker
Qu'avez-vous fait avant l'aventure du Sam Morrison Band ?
L'aventure du Sam Morrison Band date pour moi de toujours, mais avant que je n'aie eu la possibilité de la mener à temps plein, j'avais un emploi pour le service de maintenance municipale.
Depuis quand avez-vous abandonné votre travail municipal et vous êtes-vous consacré à la musique à temps plein ?
C'était en avril 2005. J'ai appelé ma femme au travail, me plaignant et disant combien je détestais mon boulot. Elle a exigé alors que j'aille voir mon patron et que je quitte mon boulot. On n'a qu'une vie et nous devons poursuivre nos rêves a-t-elle dit. Alors... j'ai arrêté. Je fais depuis de la musique à plein temps. Ma femme est la personne la plus extraordinaire que j'ai jamais rencontrée !
À part le Sam Morrison Band, n'avez-vous jamais fait partie d'autres groupes ?
Oh oui, j'ai été dans des groupes toute ma vie. J'ai été dans plusieurs groupes country avant de commencer le Sam Morrison Band. Aucun d'eux n'a jamais enregistré ou fait quelque chose au-delà de jouer localement.
Quand et comment le Sam Morrison Band s'est-il formé ?
Le Sam Morrison Band a d'abord commencé, en 1995, comme groupe de country. On jouait partout dans le Sud de la Californie, pendant le boom de la musique country. Ensuite Garth Brooks a pris sa retraite et alors, ici, en Californie, toute la scène country s'est écroulée. Presque tous les clubs ont fermé et tous les groupes se battaient pour jouer dans ceux qui subsistaient. Je ne pouvais pas vivre en jouant une fois toutes les cinq semaines et j'ai donc changé de route. En l'an 2000, j'ai embauché de nouveaux musiciens et je suis revenu à mes racines, c'est-à-dire au rock sudiste et c'est mon groupe actuel. Ça fait maintenant onze ans qu'ils sont avec moi.
Pouvez-vous nous parler de l'enregistrement du premier album ?
On avait trouvé un lieu où on jouait pour les bikers et on a passé les deux premières années du groupe à jouer pour chaque course, chaque concentration et chaque barbecue où on pouvait aller. À l'époque, on jouait surtout des reprises sudistes mais on a aussi commencé à écrire. Notre guitariste Steve Cenker a déniché un enregistreur numérique Yamaha et a appris comment l'utiliser. On a commencé à travailler à l'enregistrement du CD et, au fur et à mesure, on a compris à pas mal s'en servir. On a fait beaucoup d'expérimentations. Certaines parties du CD ont été enregistrées dans une église, d'autres dans notre studio de répétition et d'autres encore dans la salle de bain de notre bassiste ! C'était le début de notre état d'esprit « fais le toi-même ». On a gardé depuis lors cette approche avec tout.
The Sam Morrison Band : Bart Robley
Pourquoi avoir fait une reprise et pourquoi le choix de « Can't You See » alors que le style général du disque est assez musclé ?
Notre version de « Can't You See » est beaucoup plus longue et a un côté plus hard que l'interprétation d'origine du Marshall Tucker Band. On a toujours un retour énorme du public quand on la joue en concert. On lui a donc apporté notre propre style et on a pensé que ce serait bon de l'inclure dans le CD. Il s'avère en fait que beaucoup de gens ont entendu parler de nous grâce à « Can't You See ». En cherchant l'original sur iTunes, ils ont aussi bien trouvé notre version et ils ont pris conscience de notre existence.
Pourquoi ne pas avoir choisi une reprise de Charlie Daniels puisqu'il tient une place si importante pour vous ?
Surtout parce que je ne suis pas un très bon violoniste ! On reprend la version de Charlie de « Amazing Grace » sur notre nouveau CD. Chaque fois que nous faisons une reprise lors de nos concerts, nous essayons de nous l'approprier comme nous l'avons fait avec « Can't You See ». Les morceaux de Charlie sont si parfaits de la façon dont il les a créés ! Si vous écoutez notre « Say Your Prayers », qui est sur « Dig It Or Don't », je pense que vous allez entendre des très fortes influences en provenance de Charlie Daniels.
Les crédits de « Dig It Or Don't », votre nouvel album indiquent que « I Gotta Ride » et « Peacekeepers », deux titres figurant sur le premier CD, ont déjà été réalisés. Sont-ce les mêmes versions que sur le premier album ?
Les versions de « I Gotta Ride » et « Peacekeepers » sont des versions nouvellement enregistrées. Depuis le premier CD en 2002, nous avons commencé à travailler avec le célèbre producteur Michael Blum Vail. Il a travaillé avec Madonna, les Pink Floyd, Kelly Clarkson, etc. Nous avons eu la chance que « I Gotta Ride » soit inclus dans le jeu vidéo « Rock Band » et Michael nous l'a réenregistré pour que ça sonne de manière plus moderne et que ça s'adapte au format du jeu. Le morceau est maintenant disponible sur le « Rock Band Network » www.rockband.com/songs/artists/Sam+Morrison+Band. On a tellement aimé la nouvelle version que nous avons décidé de l'inclure sur le nouveau CD. Nous avons réenregistré « Peacekeepers » suite à une autre incroyable opportunité. Grâce à nos liens avec Michael, nous avons été présentés à Jerry Greenberg. Jerry est une légende dans le milieu et en tant que président d'Atlantic Records, il a travaillé avec tout le monde, d'ABBA à Led Zeppelin. Jerry monte un CD compilation rendant hommage aux militaires américains. Michael a pensé que « Peacekeepers » était en parfaite adéquation avec ce projet et donc, de nouveau, nous avons réenregistré le morceau pour amener sa qualité sonore au niveau de celle du reste du projet. Nous avons été retenus pour cette compilation avec des titres de Charlie Daniels, Big and Rich, Gretchen Wilson, Tim McGraw et beaucoup d'artistes dont je sais que vous avez entendu parler. Je ne sais pas encore quelle sera la date de sortie mais je suis très heureux et honoré d'être dessus. Nous avons également fait une vidéo de « Peacekeepers ». Vous pouvez la trouver à www.youtube.com/watch?v=-pjwhqEP8Zk.
Pourquoi avoir repris ces deux morceaux sur « Dig It Or Don't » et non pas y avoir fait figurer deux nouvelles chansons ? Avez-vous du mal à composer ?
On a encore beaucoup d'autres morceaux. On a juste pensé qu'avec les opportunités qu'on a eu, ce serait une bonne idée de ressortir ces titres maintenant. Si quelqu'un joue au jeu « Rock Band » et qu'il aime vraiment « I Gotta Ride », je voulais m'assurer qu'il puisse le trouver sur iTunes et qu'il ne soit pas déçu d'avoir une version différente de celle qu'il connaissait.
Sur ce disque, la reprise, « Amazing Grace », tranche encore avec le reste du matériel. Pourquoi l'avoir faite ?
La version de « Amazing Grace » que nous avons enregistrée est en fait tirée des arrangements que Charlie Daniels donne lors de ses concerts mais qu'il n'a jamais enregistrés. C'est une de mes chansons préférées de tous les temps et je l'ai chantée aux funérailles de mon père et de ma soeur. C'est une sorte d'hommage que je leurs rends ainsi qu'un rappel pour moi-même que c'est la grâce de Dieu qui me permet de vivre et que je suis béni pour ça.
The Sam Morrison Band : Greg Kasparian, Sam Morrison et Steve Cenker
Pouvez-vous nous présenter les musiciens du Sam Morrison Band ?
Le groupe est formé de Bart Robley à la batterie, Greg Kasparian à la basse, Steve Cenker à la guitare, David Kurtz à la guitare et aux claviers, Doreen Novotny et Mandy Burke au chant et aux percussions, Karl Sanger au sax et moi-même au chant et à la guitare.
Pouvez-vous nous donner plus de détail sur leurs influences musicales, leur parcours ?
Bien sûr. Bart Robley est un batteur incroyable ! Il s'est maintenant aussi bâtit une réputation comme professeur de batterie. Il a écrit plusieurs manuels d'apprentissage de la batterie pour Hal Leonard Publishing : « Bart Robley's School of Hard Rocks », « Drummer's Survival Guide », etc. Il a aussi fait une série de DVD pédagogiques. Vous pouvez trouver plus d'infos sur ses produits à www.BartRobley.com. Il est également journaliste pour le magazine « Drummer Classic ». Je sais que Bart est un grand fan de John Bonham.
Greg Kasparian et Steve Cenker sont également d'incroyables musiciens. Avec Bart et moi-même, ils forment le coeur du Sam Morrison Band. Ils viennent tous du heavy metal. Ils ont joué dans des groupes comme War Crime, and Knightstrike. Quand nous avons commencé le groupe, j'avais l'habitude de dire qu'ils ont dévié un peu du heavy metal et que j'ai dévié un peu de la country western et que nous nous sommes rencontrés au niveau du rock sudiste !
Je connais David Kurtz depuis ses onze ans. Il est en fait le meilleur ami de mon fils. Je me souviens quand il était gosse, il venait à la maison et me demandait de lui montrer des trucs à la guitare... maintenant, il est bien meilleur que moi et c'est moi qui lui demande de me montrer des choses ! Il est aussi un grand pianiste et organiste. Ses influences sont multiples ! Un jour, il va écouter Bach et Beethoven, le lendemain Mahalia Jackson puis il va passer à Willie Nelson et Waylon Jennings. Je pense que la variété de ses goûts musicaux est ce qui fait de lui un si bon musicien.
J'ai rencontré Doreen Novotny dans une église lors d'une cérémonie à laquelle j'assistais, ici en Californie. Elle était la leader de la chorale de l'Église et j'ai su dès la première fois que je l'ai entendue chanter que nous devions travailler ensemble. J'ai rejoint le groupe de l'Église et elle a rejoint mon groupe ! Elle a également enregistré de nombreuses chansons pour le cinéma et la télévision. On a chanté en duo une reprise du « Between Heaven and Hell » d'Hank Williams Jr. Ça a été la chanson-titre du film « Between Heaven and Hell ».
En fait, Mandy Burke est de formation une chanteuse d'opéra ! Elle est aussi très branchée par le RnB et le funk. Un de ses musiciens préférés de tous les temps est Stevie Wonder. Outre le fait de chanter avec le Sam Morrison Band, elle a son propre groupe, Wheelhouse, et elle enseigne le chant et le solfège.
Karl Sanger est en réalité un tourneur. Je travaillais avec lui quand je jouais de la musique country. Ce n'est que plus tard que j'ai découvert à quel point il était bon au sax. Quand nous avons commencé le projet Bob Seger, il a été le complément parfait au groupe !
Je n'entends pas sans sax sur votre nouvel album alors que Karl Sanger est crédité en tant que saxophoniste. Pourquoi ?
Nous avons un autre show que nous avons appelé « Turn The Page - A Tribute To Bob Seger ». C'est le même groupe mais on ne joue que du Bob Seger. C'est devenu pour nous un spectacle très populaire.
C'est comme ça que nous sommes rentrés en relation avec Michael Blum Vail. Il nous a fait enregistrer un CD sur les plus grands succès de Bob Seger pour son nouveau label, Titan Tribute Media. La raison pour laquelle il voulait nous faire enregistrer des chansons de Bob Seger, c'est que Bob n'est pas sur iTunes. Alors... chaque fois que quelqu'un est à la recherche de Bob Seger sur iTunes, il tombe sur nous ! Nous en sommes maintenant à près de 200 000 téléchargements dans le monde.
Quoi qu'il en soit, pour bien faire le spectacle sur Bob Seger, nous avions besoin d'ajouter un saxophoniste et nous avons trouvé Karl. Il nous a depuis rejoints sur notre concept de départ mais nous avions déjà enregistré le CD. On l'a inclus sur la photo car il fait partie groupe et vous l'entendrez sur le prochain CD.
The Sam Morrison Band : Doreen Novotny et Mandy Burke
Donc, si je comprends, la CD a donc été enregistré il y a quelques temps ? Quand ?
Oui, le CD a été en fait enregistré deux fois ! Il était prêt à sortir en 2007 avant que nous rencontrions Michael Blum. On pensait que cela sonnait très bien et on était prêt à le sortir jusqu'à ce nous travaillions avec Michael et que nous apprenions vraiment comment enregistrer un CD. Nous avons tellement appris en faisant « Turn The Page » qu'on n'était plus très chaud pour la première « version » de « Dig It Or Don't ». À ce moment-là, le tribute show a repris et on a alors enregistré deux CDs de plus en hommage à Seger et on s'est mis à tourner à travers tous les États-Unis.
Michael et moi avons aussi commencé à travailler ensemble dans son studio sur d'autres projets. Il a commencé à tout m'apprendre sur l'enregistrement. Ce fut une expérience formidable. Il m'a aussi aidé à construire le studio chez moi. Et puis avec toute cette expérience acquise, j'ai su qu'il était temps de finalement terminer « Dig It Or Don't ». On a enregistré à la fois dans mon studio et dans celui de Michael et ce dernier a fait les mixages. Il est tellement mieux que la première version ! Et maintenant que j'ai mon studio, je vous promets que le prochain CD ne prendra pas des années à réaliser !
Le projet consacré à Bob Seger semble assez distinct du reste de votre travail. Pourquoi le faire alors sous le nom du Sam Morrison Band ?
Il y a beaucoup de groupes hommage qui se « déguisent » et qui en réalité font semblant d'être l'artiste auquel ils rendent hommage. J'estime que ça a un sens mais je n'ai jamais été à l'aise à l'idée de « feindre » d'être Bob Seger et d'agir comme lui sur scène. Avec notre propre show, comme pour le show consacré à Seger, il n'est question que de musique. Nous prenons ça très au sérieux et nous jouons les versions originales parfaitement note à note. Les fans de Seger sont incroyablement fidèles. Il y a eu de nombreux cas où des gens sont venus nous voir uniquement pour nous dire que personne ne devrait reprendre les chansons de Bob Seger si ce n'est lui. Après avoir vu notre spectacle, ils réalisaient que je suis juste comme eux, que je suis un fan. Ils ne repartent jamais malheureux. En faisant le spectacle « Turn The Page » en tant que Sam Morrison, je peux être moi-même et néanmoins rendre hommage à l'un des plus grands rockers de tous les temps. Ça nous permet également de présenter notre propre musique pour des gens qui pourraient ne jamais entendre parler de nous autrement.
Jouez-vous quelques-uns de vos propres morceaux dans ces concerts hommages à Bob Seger ?
Ça dépend des lieux où nous jouons. Certains de ceux, comme les casinos, qui nous engagent ne le font que pour du Bob Seger et c'est ce que nous faisons. Quand on joue pour les bikers ou pour les concentrations Harley, ils aiment avoir un mélange. Ça dépend vraiment de ce que l'acheteur veut.
Vous parlez de deux autres CDs consacrés à Bob Seger en plus de « Turn The Page ». Sont-ils sortis et pouvez-vous nous les présenter ?
Oui. Le premier CD, comme mentionné précédemment, est titré « Turn The Page » et comprend quinze des plus grands succès de Seger. Le second CD, c'est « Turn The Page Again » avec quinze autres hits... Seger a eu beaucoup de tubes ! Le troisième CD s'appelle « Turn The Page - Unplugged » ; il est vraiment intéressant. Sur les deux premiers CDs, nous avons soigneusement repris chaque note et chaque nuance comme on les trouve sur les enregistrements originaux. Pour le « Unplugged », on a vraiment été créatifs. On a enregistré en acoustique et sans batterie. On a utilisé des congas, des shakers et toutes autres sortes de percussions. On a pris beaucoup de plaisir. Ce disque montre aussi quel grand auteur-compositeur Bob Seger est. Ses chansons sont toujours aussi bien lorsque vous les dépouillez de toute la production et que vous les faites juste avec la guitare acoustique et la voix !
Vous avez donc enregistré deux versions de « Dig It Or Don't ». Comment travaillez-vous ? Combien de temps cela a-t-il duré pour faire la version finale ?
C'est différent pour chaque morceau. Certains sont co-écrits par Steve et moi-même et nous les présentons au groupe afin de travailler les différentes parties. Certaines des chansons que j'écris me viennent de manière compète. Je les présente donc au groupe et je leur montre ce que je veux. La version finale de « Dig It Or Don't » nous a pris environ six mois à enregistrer une fois qu'on s'y est mis.
Êtes-vous satisfait des ventes ?
Les ventes vont bien que ce soit au niveau des CD ou des téléchargements. Nous étions vraiment excités de voir à quelle vitesse ça a commencé à prendre dès qu'on l'a sorti. Comme notre premier CD datait d'il y a longtemps, j'étais un peu inquiet de recommencer mais ce que j'ai découvert c'est que nous avions beaucoup de fans qui attendaient ce CD avec impatience !
The Sam Morrison Band
Comment se répartissent-elles géographiquement ?
Croyez-le ou non, nous vendons plus en Allemagne que partout dans le monde. La France et la Suède marchent également assez bien. Les ventes ici aux États-Unis sont moins dynamiques par rapport à ce que j'avais espéré mais elles sont en hausse. Je pense que ça signifie que je besoin de venir en Europe très bientôt !
Entre CDs et téléchargements ?
Je vends beaucoup plus de CDs physiques en Europe qu'aux Etats-Unis. Un grand nombre de magasins de disques y ont fermé leurs portes et la plupart des ventes ici proviennent de téléchargements sur iTunes ou CDBaby.
Comment définissez le rock sudiste ?
C'est un peu trop rock pour être country mais un peu trop country pour être rock et le rock sudiste détient le secret qui permet aux deux d'être génial ! La musique country, c'est des chansons sur la vérité et les vraies personnes, sur les choses qui comptent. Le rock sudiste a ça aussi mais avec beaucoup plus de niaque et bien entendu beaucoup plus de guitares ! C'est aussi une musique avec beaucoup de fierté et d'attitude.
Il y a eu plusieurs disques de rock sudiste qui nous sont venus de Californie. Pouvez-vous nous parler de la scène Southern rock californienne ?
C'est bizarre, tout le monde aime le Southern rock mais il n'y a pas beaucoup d'endroits pour en jouer. Quand il y en a, les gens deviennent fous... parfois, je ne comprends pas.
Il y a quelques groupes qui jouent du rock sudiste mais c'est surtout des reprises. Pour que le rock sudiste croisse et évolue, je pense qu'il nous faut avoir plus de groupes qui écrivent de grands morceaux et qu'ils les fassent connaitre plutôt que de s'appuyer sur les standards. En fait, nous avons lancé ici un nouveau mouvement que nous appelons « l'explosion Southern Rock ». Il va y avoir une série de concerts dans lesquels on trouvera les meilleurs groupes de rock sudiste d'une région donnée et il y aura un effort ciblé pour aider à revitaliser la scène sudiste. Notre premier concert « explosion Southern Rock » va avoir lieu à Santa Ana, en Californie, en septembre. Ça va être une soirée garantie 100% rock sudiste. Notre objectif est de commencer à aller d'État en État pour trouver les meilleurs groupes de rock sudiste du coin et faire des concerts « explosion Southern Rock » partout !
Ces concerts « explosion Southern Rock », vous allez-en faire dans tous les États-Unis ?
C'est notre plan ! Après le concert de Santa Ana peut-être sera-ce le tour de Phoenix, Arizona. Je sais que Hogjaw est basé là-bas. Je pense que ça ferait une affiche impressionnante. De là, on pourrait aller au Texas et peut-être que la prochaine chose, vous savez quoi.... Une « explosion Southern Rock » en France ! Nous allons voir comment ça se passe.
Quels groupes sont prévus à Santa Anna ?
Il y aura One More From The Road - Tribute to Lynyrd Skynyrd, Judge Jackson et le Sam Morrison Band. Ce sera en fait la même affiche que celle du Laughlin River Run à Laughlin, Nevada. Nous avions joué douze spectacles en trois jours avec ces gars-là. Ce fut une expérience incroyable.
Sam Morrison
Un des groupes Californiens qu'on connait le mieux, c'est les Regulators. Les avez-vous connus ?
Je pense bien ! J'ai leur CD mais je crois que le groupe est parti au Texas.
Combien jouez-vous de concert chaque année ?
Ça varie vraiment. Notre spectacle en hommage à Bob Seger nous a emmené dans tout le pays et ça a été notre principal objectif pendant un moment mais maintenant que notre nouveau CD est terminé, nous commençons à diriger plus nos efforts là-dessus et sur le concept de l'explosion Southern Rock.
Quels ont été les concerts les plus importants et les plus marquants ?
On a pu jouer avec la plupart de nos héros. On a ouvert pour Skynyrd, 38 Special, Marshall Tucker, les Outlaws et Molly Hatchet. Le seul concert qu'on n'ait pas fait mais que je veux vraiment faire c'est la Volunteer jam de Charlie Daniels... Peut-être un jour !
Avez-vous déjà rencontré Charlie Daniels ?
J'ai rencontré Charlie Daniels mais pas dans un contexte « professionnel ». J'ai pu aller le voir avec d'autres membres de son fan club, dans les coulisses avant un spectacle. Il m'a signé quelques albums. J'étais tellement nerveux... Que dire à quelqu'un qui a été votre héros pendant si longtemps... Je ne pense pas avoir fait une grosse impression !
Que trouve-t-on dans vos set-lists (en dehors des tournées Bob Seger) ? Vos propres compositions bien entendu, mais aussi reprises ? Certaines de Bob Seger ?
Lorsque nous jouons des spectacles avec notre propre répertoire, le seul morceau de Bob Seger que nous jouons, c'est « Turn The Page ». Comme pour « Can't You See », nous l'imprégnons de notre propre style pour qu'il paraisse à la fois fidèle à l'original et nôtre en même temps. On a également l'habitude de reprendre « Train Train », « One Way Out » et bien sûr ce que tout groupe de rock sudiste ne peut pas ne pas reprendre, « Free Bird » !
Qu'écoutez-vous ?
Ma play-list est faite de beaucoup de choses différentes... beaucoup de ce à quoi vous pourriez vous attendre, beaucoup de country, Willie, Waylon, Travis Tritt mais aussi quelques trucs auxquels vous ne vous attendez pas... Pink, Miranda Lambert, Loving Spoonful.
Quels sont vos albums favoris de rock sudiste ?
J'aime tout mais voici mon top 5 :
One More from the Road - Skynyrd
Brothers And Sisters - Allman Brothers
Night Rider - Charlie Daniels
Flirtin' With Disaster - Molly Hatchet
Greatest Hits - Marshall Tucker Band
Quel est l'avenir du Sam Morrison Band ?
On pense enregistrer beaucoup d'autres disques - si Dieu le veut - et faire notre part pour permettre au Southern Rock de continuer à avancer et à rester en évidence dans la production musicale grand public, ceci en utilisant les médias sociaux tels que les sites Web, Facebook et Twitter. Vous pouvez nous trouver facilement.
1. www.SamMorrisonBand.com
2. www.TurnThePageOnline.com
3. www.facebook.com/pages/Sam-Morrison-Band/148939318498680
4. www.facebook.com/pages/Turn-The-Page-Tribute-To-Bob-Seger/106232929396
5. twitter.com/sammorrison
Merci.
The Sam Morrison Band
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