The Moss Brothers Band
Interview par Luc Brunot.
Traduction par Dominique Turgot et Luc Brunot.
Publié dans Bands Of Dixie n°55 (mars - avril 2007)
Bien agréable surprise que le premier disque des Moss Brothers. Il nous a donné envie de rencontrer Jeff et Troy pour en savoir plus sur ce combo de l'Ouest américain. Originaire du Sud, il lui reste attaché, plus particulièrement à la Nouvelle Orléans, inspiratrice de sa musique.
Longue vie au Moss Brothers Band !
Bonjour les Moss Brothers,
Combien y a-t-il de frères Moss ? Y a-t-il d'autres frères et soeurs que Jeff, Troy, Bill et Pat ?
Troy : il y a seulement trois frères. Pat Moss [NDLR : guitariste sur "Stormin' South" de Rebel Storm] ne nous est en fait pas apparenté. C'est juste une coïncidence.
Jeff : Je suis sûr que mes parents diraient que trois gars c'était suffisant ! On se battait comme des chiffonniers quand on était gosses et on semblait toujours avoir des ennuis. Notre mère fut très reconnaissante quand on a commencé à diriger toute cette énergie vers la musique.
Vos parents sont-ils musiciens ?
Jeff : notre mère joue du piano et avait une vieille guitare sur laquelle, tous les trois, on a appris à jouer. Un jour, quand on était jeunes, Billy et Troy se battaient et Billy a saisi la guitare et a tapé avec un bon coup sur Troy. Ça a cassé la guitare mais on l'a réparée avec du scotch et on a continué à en jouer !
Troy : notre père aimait la musique, spécialement la musique country. Il aimait Johnny Cash, Waylon Jennings et Hank Williams Jr. Je me souviens aussi de lui écoutant la version de Greg Allman de "Midnight Rider". Je pense que ça a contribué à la direction musicale qu'on a pris plus tard.
Pouvez-vous nous raconter l'histoire musicale des jeunes années des frères Moss ?
Jeff : on a tous les trois appris la guitare en grandissant dans le sud rural de l'Alabama. On vivait dehors dans la campagne et il y avait bien peu d'autres enfants aux alentours. On jouait donc pas mal de guitare ensemble et, au fond, on s'est appris mutuellement à jouer. On est devenu de très bons musiciens pour notre âge. Pendant les soirées d'hiver, Troy et moi avions l'habitude de marcher un quart de mile jusqu'à la maison de nos amis (sur la route de terre battue rouge qui a inspiré la chanson) et de jouer de la guitare avec leur père, leur grand père et quelques autres gentlemen buvant des alcools forts dans des bocaux à conserves.
Troy : c'est là qu'on a fait la connaissance d'une certaine "médication du glaucome". Ils aimaient jouer avec nous parce qu'on leur apprenait à jouer "Lay Down Sally". On jouait la version d'Eric Clapton et on ne savait pas que c'était un vieux morceau de J.J. Cale. On leur a aussi appris à jouer "Gimme Three Steps" Ils nous ont appris un paquet de chansons de Merle Haggard et Hank Williams. On a vraiment appris par la rivalité fraternelle ! Billy et Jeff ont parlé à notre grand père de m'acheter une guitare basse pour mon anniversaire. Je n'étais pas du tout heureux mais au moins on avait un bassiste pour le groupe. Kevin Dale m'a appris comment jouer "Strangehold" dessus.
J'ai lu que le Moss Brothers Band a été formé en 1980. Quels étaient les membres et quel âge aviez-vous ?
Jeff : on a déménagé de Mobile dans l'Alabama à Puyallup, Washington quand on était adolescents et on a commencé le Moss Brothers Band peu après. Vous parlez d'un choc culturel. On avait un accent sudiste si épais que personne ne pouvait nous comprendre. Troy avait probablement quatorze ans, j'avais quinze ou seize ans et Billy en avait dix-sept. Notre premier batteur était un type du nom de J.D. Poach. La dernière fois que je l'ai vu, c'était quand je vivais à Orlando en Floride. Billy était venu pour demeurer avec moi et on est allé à Jacksonville, Floride pour rendre visite à J.D.
Est-ce que le groupe a continué à exister depuis 1980 jusqu'à aujourd'hui ?
Troy : Non, il y a eu beaucoup de versions différentes du groupe. Le line up original a été le seul à regrouper les trois frères. Parmi les anciens membres du groupe, il y avait Bobby Nesbit [NDLR : batteur de Rebel Storm] et David Smith [NDLR : batteur du groupe actuel]. Concernant Bobby, quelqu'un m'a envoyé récemment par email une vieille photo de lui datant de la fin des eighties ou du début des années quatre vingt dix. Il avait la plus longue chevelure que j'ai jamais vue ! Je t'enverrais bien la photo mais je pense que je vais plutôt l'utiliser pour du chantage. Il y a toujours eu au moins deux frères jouant ensemble, permettant ainsi qu'on puisse utiliser l'appellation The Moss Brothers Band.
Est-ce que ça a été toujours le même style musical ?
Jeff : le line up original faisait du rock sudiste. On jouait des morceaux de Skynyrd, Hatchet, 38 Special et des Allman Brothers et on commençait juste à écrire un peu de notre propre musique. Billy et Troy ont eu une grande version du groupe qui jouait du blues, dont une bonne part de musique originale. Dave Smith et Phil Suggs étaient dans le groupe.
Comment avez-vous été amenés à l'époque à jouer du rock sudiste ?
Troy : Simplement parce qu'on ne sonnait pas bien pour jouer de la Polka ! Jeff et moi, on écrivait des morceaux juste pour le fun sans essayer consciemment de donner sudiste ou Southern rock. Cependant, on avait comme plan d'éviter de jouer du blues.
Depuis quand existe le line up actuel ?
Troy : le line up actuel existe maintenant depuis environ un an. Kevin a commencé à jouer avec nous en octobre 2005 et Dave nous a rejoint en mars 2006, environ trois semaines avant qu'on enregistre "Royal Orleans".
Comment avez-vous rencontré Kevin Dale (basse) et David Smith (batterie) ?
Jeff : Kevin a grandi en jouant de la basse dans la région de Puyallup et on le connaît depuis toujours. Kevin est un grand musicien du coin et j'ai toujours voulu jouer dans un groupe avec lui. Troy et moi avons, au départ, écrit et joué les morceaux de "Royal Orleans" sur des instruments acoustiques. On savait que Kevin avait une contrebasse et on a pensé que ça cadrerait bien avec notre musique. Bon, ça nous a pris un bon moment pour localiser Monsieur Dale et entre temps il avait vendu cette basse ! Je connais Dave Smith au travers de Billy. Ils ont joué pas mal dans les clubs de blues. Quand Dave était dans les Moss Brothers avec Billy et Troy, j'ai eu le plaisir de venir jouer avec eux plusieurs fois et j'ai toujours été impressionné par le fait que Dave était toujours "profondément dans le truc".
Troy : Jeff et moi avons vraiment de la chance d'avoir avec nous une section rythmique exceptionnelle. Jouer avec ces types ne demande aucun effort. Ils comprennent vraiment le "New Orleans groove" qu'on a choisi.
Quelles sont leurs carrières musicales ?
Troy : tous les deux ont joué à un niveau professionnel pendant de longues années, tournant et enregistrant dans divers styles musicaux. Cette expérience et cette diversité de talents a vraiment un impact important sur nos morceaux.
Pourquoi n'avez-vous enregistré un CD qu'aujourd'hui ?
Troy : Jeff et moi, nous avons juste pensé qu'on avait une pile de bonnes chansons qu'on voulait que les gens entendent, ceci à un moment de nos vies où on pouvait consacrer les heures nécessaires à un projet de cette importance.
Jeff : ce projet a une vie en lui-même. Troy et moi avons écrit ces morceaux et les avons joués occasionnellement en tant que duo acoustique avant de nous lier avec Kevin et Dave. Les gens on été très enthousiastes au sujet des chansons et nous encourageaient continuellement à les enregistrer. En conséquence, Troy et moi avons monté un studio chez moi dans l'intention d'enregistrer quelques démos à donner aux amis et à la famille. "Collard Greens" est une de ces chansons en provenance de ces sessions et c'est pourquoi Dave et Kevin ne jouent pas sur ces enregistrements. On voulait ajouter de la batterie et de la basse sur certains morceaux comme "Plantation" et "Southern Son". Une chose en a amené une autre et le résultat est "Royal Orleans".
Comment définissez-vous le style du groupe ?
Jeff : je pense qu'on sonne comme un croisement entre Bill Monroe et Dr. John après avoir été écrasés par le train Lynyrd Skynyrd. On est très influencés par les rythmes de la Nouvelle Orléans. Le morceau "Royal Street" est un bon exemple de groove "second line", qui est purement de la Nouvelle Orléans. Kevin appelle notre style "Alabama Soul. Il y a un certain accent sudiste dans notre musique. Comme on est des frères, nos harmonies vocales se forment naturellement et sont un élément clé de notre son. De plus, le dobro et la mandoline ajoutent un composant fondamental qu'on continue à utiliser comme effet de levier.
Quelles sont les influences musicales des musiciens ?
Troy : mes plus grandes influences viennent d'Allen Collins et Ronnie Van Zant de Lynyrd Skynyrd. L'accordement en Open G de Keith Richards et Lowell George ont eu un grand impact sur mon jeu de guitare. L'influence qui a vraiment formé mon approche de l'écriture de morceaux est The Band. Ils ont beau être du Canada mais "The Weight" et "The Night They Drove Old Dixie Down" sont des morceaux sudistes.
Jeff : j'aime tous les types de musique et, pour cette raison, mes influences sont très diverses. Jerry Douglas est sans aucun doute le plus grand joueur de dobro de la planète. Troy et moi avons très inspirés par Allison Kraus + Union Station featuring Jerry Douglas quand nous avons écrit les chansons pour le CD. On aime le bluegrass et ça nous a inspiré pour utiliser le dobro et la mandoline. Je suis très ému par la guitare slide et le style musical de la Nouvelle Orléans et, pour cette raison, j'aime Little Feat, Ry Cooder et Bonnie Raitt. The Band a aussi eu une influence et leur travail avec Tower of Power Horns et Alan Toussaint les lient aussi à la Nouvelle Orléans. Pour finir, je suis un fanatique total des Allman Brothers ! Mon line up favori est celui avec Dickey, Warren et Woody. Emmylou Harris, Motown, Jack Bruce et John Entwhistle influencent Kevin. Les batteurs qui ont inspiré Dave sont Ginger Baker, John Bonham et Carmine Appice.
Avez-vous composé les morceaux spécialement pour le CD ou sont-ils de vieilles chansons ?
Jeff : on a écrit ces chansons comme une collection de morceaux qui s'agencent correctement entre eux. La seule exception est "A Little Lovin'" qui apparaissait à l'origine sur le CD "The Hard Way" de Rebel Storm. Troy et moi sommes venus avec un arrangement totalement différent, construit autour de la partie de guitare acoustique en "Open G" que le piano joue. C'était aussi une bonne occasion pour Troy et moi de chanter en duo. On avait écrit différentes autres chansons mais on a décidé de ne pas les mettre sur le CD parce qu'elles n'allaient pas avec le thème. L'une d'elles, "Once In A Blue Moon" peut-être entendue sur
GarageBand.com..
Troy : on a commencé à en écrire pas mal ensemble en 2003, sans intention d'enregistrer un CD.
Pouvez-vous nous parler des sessions d'enregistrement ?
Jeff : on a enregistré la moitié du CD avec Joe Riggio à House Of Sound et la moitié au studio que Troy et moi avons monté et qu'on appelle Dapper Dan, avec Kevin à la production. Joe est un fanatique du matériel vintage et une des grandes choses concernant l'enregistrement et qu'on a pu utiliser tous ses merveilleux instruments. J'ai enregistré "Red Clay Road" avec la Gibson Hummingbird de 1964 de Joe.
Troy : j'ai utilisé sa Fender Nocaster de 1951, que possédait auparavant Willie Nelson, sa Fender Statocaster de 1952 et sa mandoline Gibson 1918 pour beaucoup de morceaux et Kevin a utilisé sa basse Fender Jazz de 1965. Ces instruments nous ont aidé à avoir ce son organique "old school" qui convient si bien aux morceaux. On a enregistré toutes les pistes de base en un jour à House Of Sounds et on y a fait aussi des overdubs de guitare électrique et de mandoline. Le vocaux, le dobro et les guitares acoustiques ont été enregistrés à Dapper Dan, où on a fait aussi le mixage final avec Billy et Vadim.
Y a-t-il un chanteur principal ? Comment savoir qui chante quoi sur chaque morceau ?
Troy : Jeff sonne comme moi mais avec un kilo de cerises dans la bouche !
Jeff : bon, j'aurais été très heureux si Troy avait bien voulu chanter en leader sur tous les morceaux ! La règle générale est que le compositeur principal chante en lead. Une exception est "Collard Greens". J'étais l'auteur principal mais je sentais que c'était mieux vocalement pour Troy et je me suis permis de chanter les harmonies. Je chante en lead sur "Red Clay Road", "Harpers Creek" et des parties de "Little Lovin". Troy chante en lead sur les autres.
À ce que je vois sur le livret (et d'après vos propos), la musique du disque est inspirée par la Nouvelle Orléans et vos liens avec le Sud profond. Quels sont ces liens ?
Jeff : Troy et moi sommes tombés amoureux avec la ville de New Orleans. On y a fait des pèlerinages très souvent au cours des ans et on est inspiré par sa culture, sa musique, sa nourriture et son histoire. La chanson "Royal Street" raconte cette histoire. La Nouvelle Orléans est vraiment unique aux Etats-Unis du fait que s'y était installé le port le plus important à l'Est des opérations agricoles de la colonie française. De plus, lorsque la France a été battue par les Britanniques au Canada, les Canadiens français migrèrent à la Nouvelle Orléans, l'unique autre colonie française en Amérique du Nord. On appelait ces gens les Acadiens et d'eux descendent les "Cajuns" du bijou de la Louisiane. [NDLR : une déformation du langage a transformé acadien en cadien, puis cajun. En arrivant à la Nouvelle-Orléans, ces gens se sont réfugiés dans les bayous, et ont colonisé tout le sud de la Nouvelle-Orléans.]
Troy : Jeff et moi sommes nés à Mobile dans l'Alabama, une autre colonie française. Toute notre famille, du côté paternel, réside toujours dans le Sud. En fait, notre dernière réunion de famille a eu lieu à New Orleans.
Comment sont les ventes de "Royal Orleans" ?
Troy : Bien mieux qu'on n'aurait jamais pu l'espérer. Billy nous avait dit de presser le double de ce que nous avions prévu. Il m'a dit "Cette musique est meilleure que vous ne le pensez et les gens en Europe vont l'adorer". Si les ventes continuent ainsi, on fera un autre pressage avant la fin de l'année [NDLR : 2007].
Tournez-vous de manière intensive ?
Jeff : on a passé la plupart de notre temps à promouvoir le CD et à mettre sur place des concerts pour le printemps et l'été. Troy et moi avons aussi traversé une période très créative et avons une demi douzaine de nouveaux morceaux. Je pense que ce sont à ce jour nos meilleures chansons parce que Kevin et Dave ont apporté beaucoup.
Quels types de lieux : bars ? clubs ? festivals ?
Jeff : Tout ça. Seattle est vraiment fameux pour la quantité de pluie qu'elle reçoit. Toutefois, durant les mois d'été, on est béni par des ciels bleus et il y a beaucoup de festivals en extérieur où on prévoit de jouer.
Où ? Autour de l'État de Washington ou partout aux USA ?
Jeff : on joue principalement dans l'État de Washington mais on va jouer aussi dans l'Oregon. On aimerait jouer en Europe si l'opportunité se présente d'elle-même. Peut-être cet automne ?
Quel est votre public ?
Troy : il y a un nombre incroyable de gens qui vient à nos shows et qui nous avaient vu au début des années quatre vingt. On gagne rapidement des supporters de tous âges et de tous styles.
Jouez-vous la même musique que sur votre disque ? Quelques reprises ? Quelle est votre set-list ?
Troy : on joue notre répertoire original et on ajoute quelques covers. On joue une version "cajun" de Jambalaya de Hank Williams, une version qui tue de "The Weight" du Band, "Willin'" de Little Feat et une version nasillarde de "Let It Bleed". On joue aussi "Drinkin' Muddy Water", un morceau que j'ai écrit et qui apparaît sur l'album "Stormin' South" de Rebel Storm.
Jeff : comme rappel, on joue d'habitude "Sweet Home Alabama". Beaucoup de groupes jouent ce morceau mais ça a une signification spéciale pour nous car Troy et moi sommes nés dans l'Alabama et on le joue vraiment proche de la version d'origine.
Troy, pourquoi n'avez-vous pas joué sur le premier Rebel Storm et êtes-vous sur le second ?
Troy : Billy me voulait vraiment... et je le voulais presque. Je ne voulais pas interférer avec le groupe et l'alchimie qu'ils avaient.
Jeff, n'avez-vous pas eu l'opportunité de jouer dans Rebel Storm ?
Jeff : à l'époque, j'avais fait un break comme musicien pour me concentrer sur ma famille. En plus, ils avaient mis sur pied un grand groupe !
Quels sont vos souvenirs principaux sur la route ?
Jeff : La route continue toujours.
Jouez-vous tous uniquement avec le Moss Brothers Band ou avez-vous des projets parallèles ?
Troy : Kevin jouerait avec n'importe qui, n'importe quand, n'importe où ! Il aime jammer de la même manière qu'un chien aime les os, bien qu'il fasse de nous sa principale priorité. Il a récemment joué sur un CD qu'il a produit de l'artiste country Carry Cunningham. J'ai aussi joué de la mandoline sur ce CD. Billy a demandé à Jeff de l'aider à produire le prochain enregistrement de Rebel Storm. Et j'espère jouer un petit peu de guitare avec eux.
Pas grand-chose donc. Vous passez donc presque tout votre temps professionnel avec le Moss Brothers Band ?
Troy : ce groupe prend tout notre temps ! En plus de répéter et jouer, le business demande une attention constante de nous deux et est proche de devenir un boulot à plein temps.
Comment est la vie musicale dans votre région ?
Jeff : C'est principalement dominé par la musique orientée danse, le classic rock et le blues. On a eu énormément de réponses positives à nos prestations et je suis confiant sur le fait qu'on va changer quelque peu les mentalités par ici.
Après ce disque, quels sont les projets du Moss Brothers Band ?
Jeff : notre nouveau répertoire est meilleur que ce qu'on n'a jamais fait et on aimerait vraiment réenregistrer cette année. Je joue de la guitare électrique sur plusieurs des nouvelles chansons, elles ont donc davantage d'énergie et de tranchant. Je suis un grand fan des téléchargements numériques et j'ai joué avec l'idée de sortir quelques titres uniquement pour le téléchargement et de ne pas sortir de CD.
Votre frère Billy a eu une attaque cardiaque l'été dernier. Comment va sa santé ?
Jeff : Billy va mieux que jamais. Troy et moi étions en vacances ensemble avec nos familles quand on a été averti de l'attaque cardiaque de Billy. On est revenu en vitesse et on était dans sa chambre quand il s'est réveillé après l'opération. On est resté à ses côtés jusqu'à ce qu'il sorte de l'hôpital. J'ai une phobie des hôpitaux et Billy continue de me dire que l'unique raison pour laquelle je suis resté avec lui à l'hôpital c'est que je suis le prochain sur la liste pour une attaque cardiaque (je suis le cadet) et que je veux qu'il reste avec moi quand j'aurais la mienne. Nous sommes reconnaissants envers Billy de nous avoir aidés à créer et promouvoir "Royal Orleans".
Troy : quand les docteurs ont fait le pontage, ils ont utilisé une artère de rhinocéros de Sumatra qui augmente vraiment le débit sanguin !
À ce que je sais, il a reformé Rebel Storm. Avez-vous des infos à ce sujet et concernant un nouveau disque ?
Troy : Billy nous a aidé à promouvoir le CD et je lui parle presque chaque jour. Il travaille dur sur un nouveau répertoire et retournera à House of Sounds en mars. Ils ont fait un super boulot et le résultat devrait surpasser "The Hard Way", qui va ressortir très bientôt, mais je suis confiant sur le fait qu'ils vont y arriver.
Quels sont vos albums favoris de rock sudiste ?
Troy : sans aucun doute "One More From The Road" par Skynyrd, "Strikes" de Blackfoot et "Waitin' for Columbus" de Little Feat. La slide de Lowell George, les Tower of Power Horns et le son New Orleans me mettent sur le cul.
Jeff : c'est ma question favorite. "Rockin' into the Night" de 38 Special est mon album favori de rock sudiste de tous les temps. Don Barnes et Jeff Carlisi pétaient le feu !! Il faut aussi que je cite "Seven Turns" des Allman Brothers. C'est mon line up favori pour le groupe et le solo de slide de Warren Haynes sur le morceau titre est sans doute un des meilleurs solos de slide de l'histoire.
Bon, je suis très intéressé par votre réponse concernant "Rockin' Into The Night" qui est aussi mon album favori de 38 Special. Mais ici à Bands of Dixie, il semble que je sois le seul avec cette préférence : beaucoup semblent préférer "Wild-Eyed Southern Boys". Pourquoi cette préférence pour "Rockin' Into The Night" ?
Jeff : "Rockin' into the night" est moins commercial, plus brut et plus roots que "Wild Eyed Southern Boys". Comment pouvez-vous faire mieux que "Stone Cold Believer", "You're the Captain" et "Robin Hood" ? C'est vraiment un album de rock sudiste avec des invités comme Billy Powell et Dale Krantz.
Merci.
Kevin Dale - Dave Smith - Jeff Moss - Troy Moss