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Christopher Satterfield
Interview par Luc Brunot.
Traduction par Dominique Turgot et Luc Brunot.
Publié dans Bands Of Dixie n°93 (juillet - août 2013)
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Parcours original pour Christopher Satterfield avec une carrière qui prit son essor en France en tant que directeur musical de Carole Fredericks avant une période intense de tournées en power trio. Après une période difficile et un retour dans sa Floride d'origine, le voici qui relance sa carrière avec « 6 Strings 9 Lives », où il trouve un équilibre entre le power trio et rock sudiste.
Bonjour Christopher,
vous avez un passé original pour nous puisque pendant un certain un temps vous avez vécu ici en France. Que faisiez-vous musicalement avant de venir chez nous ? Avez-vous joué avec des groupes ? Quels genres de musiques jouiez-vous ?
Avant de m'installer en France, je jouais de la guitare à plein temps ; j'avais décidé dès le début que c'est ce que je voulais faire. J'aimais jouer - ou essayer de jouer - à peu près n'importe quoi, que ce soit du rock, du Southern rock, de la country, du blues ou du funk. J'ai surtout joué dans des groupes de reprises et on jouait partout en Floride. J'ai aussi fait quelques sessions d'enregistrement et j'ai enseigné la guitare.
De quand à quand avez-vous vécu en France ?
Je suis venu en France en 1990 et j'y suis resté jusqu'à la fin de 2003.
Carole Fredericks vivait déjà en France lorsque vous êtes venu. Même si elle était la soeur de Taj Mahal, elle était plus connue en France par le fait qu'elle avait enregistré avec Jean Jacques Goldman et Michael Jones. Vous avez travaillé avec elle quatre ans. Pourriez-vous parler de cette période ?
J'ai rencontré Carole alors que je faisais des sessions d'enregistrement au studio Davout à Paris. En fait, à l'époque, j'accompagnais à la guitare quelques groupes pop français. Carole et moi avons sympathisé tout de suite. Nous avons fait des séances d'enregistrement ensemble et sommes devenus très proches. Je ne savais pas qu'elle était la soeur de Taj Mahal et je ne l'ai appris que beaucoup plus tard.
Un jour, à l'improviste, Carole m'a contacté en m'expliquant qu'elle avait un projet solo en cours. Elle m'a offert d'être son directeur musical et son guitariste. Ce fut un tournant énorme dans ma carrière parce qu'à l'époque, je tirais le diable par la queue.
Christopher Satterfield et Carole Fredericks
En fait, on a tourné avant que Carole n'ait sorti le moindre album. On s'est appelé nous-mêmes « Carole Fredericks and the Dragons ». On avait une section de cuivres ; on jouait de la soul, du R&B et même le « Couldn't Stand The Weather » de Stevie Ray. Les concerts étaient incroyables, Carole était fantastique en live. Elle mettait tout son coeur et son âme dans chaque note ; elle figure vraiment parmi les plus grandes chanteuses de tous les temps. Avant, les endroits les plus grands dans lesquels j'avais jamais joué étaient les bars et voilà maintenant que j'étais en tête d'affiche avec Carole Fredericks devant des milliers de gens et que je dirigeais le groupe ! C'était vraiment incroyable.
Quand nous avons enregistré « Springfield », c'était comme un rêve devenu réalité. Je travaillais avec tous ces musiciens et producteurs incroyables : Jean Jacques et Robert Goldman, Eric Benzi, Taj Mahal et tous les gens de BMG / Sony.
Carole et moi avons co-écrit « No Rain ». Je me souviens de l'avoir enregistré juste après le « You Had It Coming » de Taj et Carole. Encore une fois, je dois dire que Carole était fantastique en studio. Elle était une vraie pro, elle ne faisait jamais vraiment plus d'une prise et elle faisait toutes ces incroyables harmonies vocales comme choriste. J'ai vraiment tout donné sur cet enregistrement et tout le monde m'a traité de manière fantastique. Là aussi, j'étais passé des petits studios 8 pistes bon marché avec leurs micros et autres matériels en mauvais état à un studio d'enregistrement de classe mondiale, avec des équipements à la pointe du progrès et où je travaillais avec les plus grands noms de l'industrie.
Après ça, ma vie changea complètement. Peu de temps après, je signais un contrat solo avec Night and Day Records.
Presque tout ce que j'ai appris dans le business de la musique, je l'ai appris de Carole Fredericks. Ce sont des choses que je continue d'appliquer toujours aujourd'hui et je l'ai d'ailleurs fait pour mon album « 6 Strings 9 Lives ». Ça va d'écrire des chansons à tourner en passant par la façon de traiter avec des promoteurs et des labels.
Carole était une personne gentille et généreuse, ma meilleure amie et une grande artiste de l'époque. J'ai tellement appris d'elle... Je suis éternellement reconnaissant et béni d'avoir eu la chance de la connaître. Elle me manque vraiment et je pense encore souvent à elle.
Qu'avez-vous fait après votre période avec Carole Fredericks jusqu'au moment où vous avez décidé d'enregistrer votre nouveau CD ?
Après Carole, j'ai signé mon contrat solo avec Night and Day. J'ai enregistré un album solo titré « Drivin' » en deux jours environ. J'avais initialement enregistré toutes les pistes pour un bassiste que j'avais trouvé et qui avait une voix fantastique. Puis, à la dernière minute, le management m'a dit que je devais tout chanter ! Tout ça alors que les chansons avaient été écrites dans une autre tonalité ! Pas étonnant que l'album se soit révélé si inégal et décevant. Malgré tout, on a tourné partout en France, en Suisse et en Allemagne. Et ça s'est très bien passé. J'avais un fantastique power trio avec Manu Ducloux à la basse et Amaury Blanchard à la batterie. Nous jouions des chansons de l'album et on faisait beaucoup de choses de Stevie Ray et Hendrix. En plus, on faisait le spectacle, question guitare.
Après l'album « Drivin' », j'ai changé complètement de management. J'ai commencé à tourner comme un fou. J'ai modifié notre line-up : j'ai eu Frank Bardé à la batterie alors que Manu Ducloux était toujours à la basse, c'était fondamentalement la section rythmique de Manau. Plus tard, j'ai eu Thierry Legall comme batteur. Il était tout simplement incroyable.
Puis nous sommes allés en Allemagne pour enregistrer un nouvel album. Nous avions alors un super groupe, très affuté, et la plupart de nos concerts étaient à guichets fermés. Mais on avait un management terrible. À un moment, nous avons été contactés pour ouvrir pour BB King et Johnny Winter et le management a répondu « Ok, on vous recontactera » ! C'est alors que j'ai été hospitalisé en Suisse en raison de mon épuisement tandis que notre nouvel enregistrement ne pouvait, lui, être publié pour des raisons juridiques. Et Carole venait de mourir... alors tout a déraillé.
Christopher Satterfield
J'étais à ce moment-là passablement perdu mais j'ai signé néanmoins un nouveau contrat avec Publiprod pour faire un album plus commercial de blues rock / rock sudiste. L'enregistrement a donné de très bonnes choses et on a fait le tour des majors. Mais, à ce moment-là, les choses avaient commencé à changer dans l'industrie musicale et même si nous avons eu quelques petites offres, mon manager de l'époque, Charles, les a déclinées. J'ai, depuis, récupéré ces bandes et j'espère les éditer cette année.
À ce moment-là, j'en ai eu assez marre de tout ça, mon contrat a pris fin et j'ai commencé de plus à avoir beaucoup de problèmes personnels ainsi que des problèmes de santé. Alors j'ai envoyé tout ça au diable et je suis retourné en Floride.
Les premières années aux Etats-Unis, j'ai juste essayé de reprendre ma vie en main mais les choses avaient tellement changé que je me sentais comme un étranger dans mon propre pays. J'avais vécu en Europe si longtemps et puis la France me manquait vraiment mais un méchant divorce m'empêchait de revenir. Je suis devenu très déprimé. Pendant un certain temps, j'ai à peine touché à une guitare et je n'ai guère pensé à la musique.
Finalement, un de mes amis, Skip Frye, le guitariste de Larry Howard, m'a appelé pour me demander si je serais intéressé pour enseigner au sein de Guitar Center, qu'il gérait à l'époque. J'ai accepté et ça m'a vraiment aidé à me remettre à la guitare. Pour ça, je suis très reconnaissant à Skip ; il m'a aidé à me remettre sur pieds. Ce job d'enseignement m'a remis en selle en même temps que j'ai pu aider les autres. Cela m'a fait réaliser quel véritable cadeau la musique est.
L'été suivant, mon fils Robin - qui vit à Paris - est venu me rendre visite. Il m'a dit « Papa, tu devrais enregistrer de nouveau ». Il a ajouté que les gens posaient toujours des questions à mon sujet. J'ai alors pensé que ma vie était de nouveau sur de bons rails et que j'avais résolu beaucoup de problèmes. Je me sentais une meilleure personne, j'étais heureux pour la première fois depuis longtemps. Mon jeu de guitare était lui aussi de retour. Je savais que j'avais encore quelque chose à dire avec une guitare, des histoires à raconter et j'avais envie d'enregistrer et de rejouer.
De quand à quand avez-vous enregistré « 6 Strings 9 Lives » ?
« 6 Strings 9 Lives » a été écrit et enregistré entre janvier et juillet 2012. J'ai tout écrit, j'ai fait tous les arrangements et même les parties de basse. J'ai composé une chanson à peu près chaque semaine jusqu'à ce que je n'ai plus rien à dire que ce soit d'un point de vue musical ou du point de vue des textes. Chaque chanson raconte une histoire qui m'est arrivée dans la vie, sur ce que j'ai fait vu ou vécu. Je pense qu'il y a un seul morceau que je n'ai pas utilisé pour le disque.
Aviez-vous un groupe à ce moment-là ? Ou avez-vous embauché des musiciens en vue de ce projet d'enregistrement ? Pourriez-vous nous parler un peu de Larry Albritton (chant) et Ian Goodman (batterie) ?
Je savais que les arrangements vocaux étaient hors de ma portée ; j'ai donc auditionné des chanteurs et finalement j'ai porté mon choix sur Larry (Albritton). J'ai été très chanceux de le trouver et les chansons semblaient vraiment pile lui coller. Il les chantait comme s'il les avait écrites. Il a fait un travail incroyable.
Larry a une voix parfaite et un style qui l'est tout autant pour le Southern rock. C'est un chanteur naturel et en plus de ça, c'est un type sympa et humble. C'est devenu maintenant, en plus, un bon ami. C'est un gars assez bien bâti et je ne voudrais pas me colleter avec lui. On ne peut pas avoir plus Sudiste que lui. Bartow, en Floride, ne peut pas vous trouver un type plus redneck que lui !.
Ian Goodman est un musicien de session qui a grandi à Jacksonville. Il a fait aussi un travail fantastique mais c'était à la base Larry et moi qui avons vraiment travaillé étroitement ensemble. Une sorte de groupe formé de deux hommes !.
Notre line-up de tournée comprendra un bassiste et un nouveau batteur. J'ai déjà eu des contacts avec mon ancien bassiste, Manu Ducloux, qui travaille pour le moment avec Keith B. Brown.
J'ai lu que l'album n'est pas dans un format de rock sudiste typique et c'est vrai que souvent, la structure de vos morceaux est assez différente de celles des morceaux habituels de rock sudiste traditionnel. Comment définissez-vous la structure de vos morceaux et comment les construisez-vous ? Mais en fin de compte, votre musique sonne vraiment comme du rock sudiste. Est-ce dû à la guitare que vous jouez parfois peut-être dans une veine Skynyrd Lynyrd (slide) ou avec une approche en harmonie ? Avez-vous d'autres recettes pour obtenir ce résultat ?
'6 Strings 9 Lives'
On a l'impression que la guitare fait de temps à autres quelques clins d'oeil en direction de certains groupes historiques du rock sudiste. Était-ce votre intention ?
C'est une grande question, elle montre que vous connaissez vraiment bien votre Southern rock. Vous savez, ceux qui m'ont vu jouer il y a quelques années, m'entendaient jouer beaucoup de guitare blues rock en power trio et parfois bien sûr des morceaux avec un peu d'influence sudiste. À cette époque, je cherchais encore mon chemin, j'étais en recherche parce que j'aimais le blues en power trio et le rock sudiste et je ne pouvais pas concilier les deux styles.
Plus tard, je me suis dit « Bon, si Dieu m'accorde de nouveau une chance d'enregistrer un autre album, c'est ce que je voudrais faire, un album de rock sudiste sur une base power trio : juste basse, batterie et guitare ». J'avais l'idée dans ma tête depuis un certain temps. Je pense que jouer la musique d'autres artistes est super et on espère que les gens aiment ça. Mais on ne peut pas se pointer en simplement copiant Lynyrd Skynyrd ou Stevie Ray Vaughan. Il y aurait beaucoup de choses à dire parce que ces groupes devaient aussi trouver leur propre voix (sic), s'exprimer eux-mêmes. Cependant, évidemment notre environnement musical influe aussi sur nous tous.
J'espère donc que j'ai en quelque sorte trouvé ma propre longueur d'onde pour communiquer ou alors - pour tourner les choses différemment - la toile de peinture adéquate pour bien m'exprimer dans le style que constitue le rock sudiste. Je sens que l'une des plus grandes batailles est de ne pas sonner comme quelqu'un d'autre. Et donc, au lieu d'avoir trois guitares, je n'en ai utilisé qu'une seule, avec une batterie rock et une basse. J'ai essayé de rester dans un format power trio à l'exception de quelques parties de guitare en harmonie.
Wally Walton de Greg Rike Studios qui a enregistré les Outlaws et Molly Hatchet, parmi beaucoup d'autres, m'a demandé essentiellement la même chose. Et bien sûr, ce n'est que mon opinion .
Je pense que ces groupes jouaient tout simplement des riffs, des plans et des solos issus du rock qui était à l'époque populaires, le British blues, Hendrix, Clapton, Free, Led Zeppelin, etc. Ils les jouaient mais à leur façon, issue de leur environnement, c'est à dire la partie sud des États-Unis, qui est un melting pot de rock and roll, de blues, de jazz, de country, de bluegrass et de rockabilly.
Maintenant, prenez ces mêmes riffs et plans de rock ; placez-les dans ce milieu et là vous avez le Southern rock ! C'est ainsi qu'ils ont exprimé le rock and roll à ce moment et c'est pourquoi ils n'aiment pas être étiquetés « Southern Rock ». Ils se considéraient simplement comme étant un groupe de rock et il se trouvait qu'ils étaient du Sud.
Christopher Satterfield
Ainsi, bien que certains de mes morceaux penchent en direction d'un rock sudiste plus traditionnel ou qu'ils sonnent ainsi, c'était très involontaire. Au fond, je jouais juste des trucs de rock 'n' roll blues avec une guitare slide dans l'environnement du Sud où je vis maintenant, où j'ai grandi et qui m'a influencé. Donc, pour répondre à votre question : j'utilise une structure de chanson blues-rock et des riffs avec de la guitare slide, des solos de guitare rock, une batterie et une basse avec un chanteur qui sonne très rock sudiste. C'est la recette !
Les Dudek joue sur les deux versions du morceau éponyme. Comment cela s'est-il mis en place ?
Les Dudek et je moi sommes rentrés en contact par un ami commun, Tom, qui est aussi un guitariste. Tom avait entendu quelques-uns des morceaux de « 6 Strings 9 Lives » et a pensé que Les pourrait être intéressé de jouer sur ce projet car c'était du rock sudiste. Ce que je sais ensuite, c'est que Les Dudek est apparu sur son énorme Harley Davidson.
On a écouté quelques morceaux et on s'est décidé pour la chanson-titre. Dudek s'est alors branché sur cet excentrique 5o watts Marshall Jubilee et a attaqué de manière sensationnelle. C'était vraiment excitant. Eh bien, le plus drôle, c'est que ma femme - qui est asiatique - venait de préparer une assiette de pâtés impériaux et Les, lui, les a adoré. Voilà comment ça s'est passé : il allait jouer une de ces étonnantes parties puis s'arrêtait boire une bière, manger un pâté impérial, avant de ramasser sa guitare pour retourner jouer un ces riffs meurtriers ! Et cela a duré tout l'après-midi. Finalement, on a mis bas un travail de guitare exceptionnel. Il est alors tranquillement reparti sur sa Harley dans la nuit. Les est un gars très intense.
À ce moment-là, il y avait tout ce super travail de guitare que je ne voulais pas gâcher alors que la première version du « 6 Strings 9 Lives » était déjà à peu près complète. J'ai donc décidé de proposer une autre version, longue, sur laquelle Les joue tous les solos et les ornements tandis que je joue de la guitare rythmique. J'ai pu ainsi tout utiliser. Mon solo favori sur le morceau est le deuxième solo de slide. Il est tellement authentique et sonne tellement comme Duane, que ça m'a donné des frissons.
Pour moi, avoir Les Dudek qui joue sur mon disque, constitue un vrai point culminant dans ma carrière. Il est vraiment la quintessence du musicien et un véritable pionnier du rock sudiste ; l'un des plus grands guitaristes vivants aujourd'hui. Un chic type gars qui m'a aidé à bien des égards, j'ai appris beaucoup de lui, simplement en étant à son contact. Les est une véritable légende du rock, une sacré grosse pointure. Je suis béni d'avoir eu la chance de travailler avec lui, de le connaître et fier qu'il ait joué sur mon album.
Sur « Lakeland », Jon Corneal, qui a joué pour Gram Parsons et les Byrds, est à la batterie. Pourquoi l'appelez-vous le « premier batteur du rock sudiste » ?
Là encore, Jon est venu à nous par un ami ! Je suppose que lorsque vous enregistrez du Southern rock dans le Sud, surtout ici en Floride, ça se sait assez rapidement. Je n'avais vraiment aucune idée de qui il était. Alors, quand je suis allé chez moi, j'ai fait des recherches : wow ! Je ne pouvais pas croire ce que ce gars avait accompli ! Croyez-le ou non, il est répertorié historiquement, avec une quasi-certitude, comme étant le premier batteur de country rock.
Bon, toutes les pistes de batterie étaient achevées mais j'avais en réserve une chanson, « Lakeland », qui était totalement acoustique à l'époque. Je me suis dit « OK, on va voir si ce gars peut jouer là-dessus ».
Donc, Jon se pointe, juste un petit gars tranquille tenant son sac de baguettes. On bavarde un moment, il écoute la chanson et - je ne plaisante pas - il dit : « Oui, c'est comme une chanson de Warren Zevon que j'ai enregistré une fois ». On fait tourner la bande et il reste juste là assis... on attend et rien ne se passe. Et ça continue pendant environ deux voire trois écoutes. Alors, il dit « ok, on enregistre ! ». Bang ! Une seule prise ! Une prise parfaite ! Ça, on peut parler d'un pro. Wow ! On se tenait tous autour de lui à sourire et rire, stupéfaits. Une prise de trois minutes et la chanson était terminée. Jon est vraiment ce qui a fait que « Lakeland » sonne tellement mieux et authentique.
Jon Corneal est un être humain terriblement gentil et humble et il était là au début, quand tout a commencé. Il a vraiment beaucoup de choses intéressantes à dire et c'est toujours un batteur fantastique. Il m'a effectivement dit avoir joué sur le premier enregistrement jamais réalisé de country / Southern rock avec Gram Parsons. Donc, pour moi, c'était comme revenir à la source de tout ça. Encore une fois, je suis béni et honoré d'avoir eu la chance de travailler avec lui. Et fier qu'il ait joué sur notre disque.
Quels sont vos projets maintenant ? Allez-vous tourner aux Etats-Unis et en Europe ?
Oui, j'ai bien l'intention de tourner à la fois aux États-Unis et en Europe. Je vais commencer par l'Europe ; nous travaillons en ce moment même aux détails du contrat pour des dates en France, en Allemagne et en Suisse, au début de l'été, en juillet, pour présenter ce nouvel album, « 6 Strings 9 Lives ».
Je voudrais juste vous remercier de nous donner la chance de nous faire entendre et que c'est un honneur pour moi que d'être inclus dans votre émission de radio et interviewé pour Bands of Dixie ! Vous êtes un véritable ami du rock sudiste !

Le site de Christopher Satterfield : christophersatterfield.com
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