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Hogjaw
Interview par Luc Brunot.
Traduction par Dominique Turgot et Luc Brunot.
Publié dans Bands Of Dixie n°76 (septembre - octobre 2010)
Hogjaw : Jonboat Jones - Kreg Self - Kwall - Elvis DD
Discuter avec Hogjaw, qui vient de sortir son deuxième album, c'est découvrir un groupe qui commence à se faire connaître mais aussi une scène musicale inhabituelle, celle de l'Arizona. Comme un écho à l'aspect collectif de cette dernière, ils sont trois à venir nous éclairer : Elvis DD, le bassiste ; Jonboat Jones, le chanteur guitariste et Kwall le batteur.
Bonjour,
Vous venez de l'Arizona, pouvez-vous nous parler de la scène musicale locale ?
Kwall La scène ici est vraiment cool ! Ce qui prédomine, c'est la scène punk / metal / country / alternative. Ça a été fun pour nous principalement parce que nous avons un son unique mais finalement pas très éloigné de celui de beaucoup de ces groupes, ce qui nous permet de jouer dans un tas de styles de concerts différents. Les groupes qui jouent ici du rock sudiste font principalement des reprises et bien que nous aimions les grands morceaux du passé, ce qui nous motive est d'être dans le présent.
Jonboat Il y a une bonne communauté. Nous connaissons des gens qui jouent dans tous les genres. Comme le dit Kwall, on joue des concerts avec tous. Il semble que notre son peut bien se mélanger et se marier avec celui des autres groupes. Ça permet de conserver de la fraicheur et d'évoluer. Phoenix, Tucson, Prescott et Flagstaff sont probablement les endroits les plus vivants pour les groupes en Arizona et vous pouvez trouver tout le temps de bons concerts dans ces villes.
Elvis La scène musicale est ici très soudée ; on est bons amis. La plupart des groupes sont amis avec tous les autres groupes et on fait des concerts ensemble avec des formations de tous styles. Si nous devons décliner une offre, nous en parlons à quelqu'un d'autre. Si quelqu'un a une date, il nous demande de venir jouer. C'est une scène très forte avec de bons groupes dans tous les genres musicaux.
Jonboat Jones et Kreg Self
Quel âge ont les membres du groupe ?
Kwall On a la trentaine.
Jonboat Ouais, on est au milieu de la trentaine. (rires)
Quand et comment s'est formé Hogjaw ?
Kwall On avait tous l'habitude de jammer dans le garage de Kreg ou dans celui des mes parents quand nous étions au lycée. On est ensuite parti à faire musicalement d'autres choses mais en 2006 on a recommencé à jammer et le groupe s'est alors formé.
Jonboat Oui, quelques années après la bonne vieille période du lycée, l'idée est venue que ce serait bien d'avoir Kreg, Kwall et moi-même les week-ends pour jouer un peu, faire des barbecues st siroter du bon whisky. Il n'a pas fallu longtemps pour qu'Elvis entende parler de ce que nous faisions et qu'il nous rejoigne. On a d'abord cherché un chanteur et notre ami Joe est venu pour ça mais les gars ont continué à me dire que je devais être le chanteur du groupe. Il faut reconnaître que ça m'a surpris du fait qu'auparavant je n'avais jamais été chanteur. C'est marrant comment les choses arrivent. Au début, c'était supposé être un amusement - vous savez : juste quelques amis qui se mettent ensemble pour jammer - mais on a vite trouvé que la musique qui surgissait était quelque chose qu'on voulait entendre ; quelque chose qu'on ne pouvait pas vraiment écouter autour de nous. On a donc décidé de faire quelques concerts, d'enregistrer une démo et de voir ce qui pourrait se passer.
Elvis Hogjaw est né il y a vingt ans. Ça a juste pris un bon bout de temps pour que tout se mette en place, que chacun s'améliore et que tout soit prêt. On avait tous l'habitude de jammer ensemble mais il fallait qu'on arrive à bien assaisonner nos côtelettes avant de les servir !
Pouvez-vous nous présenter les quatre musiciens, leurs influences, leur parcours musical ?
Kwall Il y a Jonboat (chant et guitare), Kreg (lead guitare), Elvis (basse) et Kwall (batterie et choeurs). On a tous grandi en écoutant le rock and roll des seventies et le métal des eighties. Nos influences actuelles sont multiples : rock sudiste, country, hard rock, metal. On peut entendre tout ça dans nos chansons.
Jonboat Kwall a parfaitement résumé. Dans ma jeunesse, en dehors du rock sudiste, la musique country a eu une importance tout aussi grande. Bien sûr, j'ai fini par me révolter contre la country et j'ai trouvé des disques avec des titres comme "Ride The Lightning", "Dirty Deeds Done Dirt Cheap", "Defenders Of The Faith", "Powerslave", "Reign In Blood", etc. Il n'a pas fallu longtemps avant que je ne découvre le metal. J'ai pris une guitare et je savais ce que je voulais jouer. Ça peut paraître étrange mais Metallica et Hank Williams Jr. ont été les premiers qui m'aient fait réfléchir et jouer. J'ai travaillé dur à chercher comment ils jouaient leurs morceaux. Je suis heureux d'avoir commencé à jouer à l'époque, ça m'a donné tous ce temps pour trouver musicalement mon chemin.
Que signifie le nom du groupe, Hogjaw ?
Kwall Eh bien, ça veut dire en fait surfaire les choses, aller au-delà des limites et du raisonnable. On a vu une image dans le magazine National Geographic avec une personne portant un panneau qui disait "Hogjaw est mon nom et manger est mon but". On aime "hogjowiser" notre nourriture et "hogjowiser" notre musique. Ça cadre ! (mort de rire.)
Jonboat Bien dit Kwall ! (rires)
Hogjaw - Devil In The Details
Vous avez sorti "Cheap Whiskey EP" en 2007 puis "Devil In The Details" en 2008. Ce sont vos premiers disques ?
Kwall Au début on voulait enregistrer une démo et ça s'est transformé en cet EP, "Cheap Whiskey". Une fois qu'on a terminé, on a décidé de continuer et de sortir ça comme un disque entier. On l'a inévitablement appelé "Devil In The Details".
Jonboat Ouais, "Cheap Whiskey" était un cinq titres qu'on donnait aux concerts. On n'avait pas d'autres disques à l'époque et c'était bien pour les gens de pouvoir emmener quelque chose à la maison pour écouter. Ensuite, on est retourné en studio et on a enregistré d'autres morceaux pour compléter l'album entier, qu'on a appelé "Devil In The Details".
Où avez-vous enregistré ?
Kwall Tout ce que nous avons enregistré jusque là l'a été à Villain Recording, à Phoenix en Arizona. Byron, qui possède le studio et s'en occupe, est un vieil ami qui s'est lancé du côté enregistrement des choses et ça marche. Sur le premier enregistrement, on a aussi fait un morceau dans la chambre de Jonboat ("Cheap Whiskey") et pour "Ironwood", on a enregistré un titre dans mon salon ("Hornswogglin").
Jonboat Oui, on aime enregistrer nos morceaux nous-mêmes chez nous. C'est un challenge que nous aimons et qui nous permet d'apprendre beaucoup.
Il y a eu plusieurs sessions entre 2006 et 2008, c'est ça ?
Kwall On n'a pas réellement commencé à enregistrer quoi que ce soit avant 2007. Une fois qu'on s'y est mis, on a mis un an à finir "Devil In The Details". Notre principal problème était financier et le studio était aussi très réservé. Parfois, il fallait qu'on attende un mois pour y retourner ; c'était frustrant. À la fin, on a été très contents de ce qui est sorti en tant que réalisation indépendante.
Jonboat Oui, je me souviens de tout ça. Ça a été un super moment pour moi car jusqu'alors je n'avais jamais participé à un enregistrement réel. J'avais juste fait l'imbécile avec mon quatre pistes et ce genre de choses pour faire mes petits enregistrements et les écouter.
Elvis J'aime avoir sur le disque ces légères différences de son venant des sessions différentes. Dans un ancien groupe dans lequel nous étions, tous les morceaux étaient enregistrés avec la même guitare, la même batterie, les micros positionnés de la même manière. L'enregistrement devenait ennuyeux après trois morceaux. Ça sonnait de manière trop standardisée pour moi. J'aime ces choses qu'on a faites comme un melting pot, une carte de restaurant en quelque sorte.
"Devil In The Details" s'est-il bien vendu ?
Kwall Au début, quand on l'a sorti, on était très excités par ce disque dans lequel nous croyions beaucoup mais nous n'avions pas d'attentes en termes de ventes. Pourtant, ça s'est extrêmement bien vendu pour une sortie indépendante sans réelle promotion. Juste le bouche à oreille et nos amis animateurs radio diffusant nos morceaux.
Jonboat Oui, on n'avait pas d'idée sur ce qu'on pouvait espérer en termes de ventes et on n'avait pas de stratégie à ce sujet. On était simplement heureux d'avoir quelque chose qu'on avait fait nous-mêmes. Je suis d'accord, le succès que nous avons le plaisir d'avoir vient de la circulation de l'info dans notre réseau.
Elvis "Devil In The Details" en est à son troisième pressage. On ne pensait jamais en arriver là avec ça. (sourires)
Elvis DD
Ce premier disque (plus que le nouveau) m'a fait penser à un groupe qui s'appelait Target et qui avait sorti " Captured" en 1977, produit par Paul Hornsby. Connaissez-vous ce LP ?
Kwall Jusqu'à présent je n'en n'avais jamais entendu parler mais j'ai écouté quelques chansons. J'en pince vraiment pour la nana de la pochette ! Ça fait à première vue plus penser aux années quatre vingt mais la musique de ce disque est bonne.
Jonboat Je n'avais jamais entendu parler de Target auparavant. Merci de nous l'avoir signalé. J'aime ça aussi.
Votre nouveau disque, "Ironwood", vient de sortir. Comment se sont déroulées les sessions ?
Kwall Le nouveau disque a vraiment été très amusant à enregistrer. Comme pour le premier, on a vraiment pris notre temps. La différence était qu'on était un groupe qui a vécu sur scène et non plus simplement un groupe. Ça a donné une approche différente pour ces sessions. L'expérimentation avec des amplis, des sons, des tonalités, etc. a déclenché pas mal de choses pour nous.
Jonboat On a eu du plaisir comme l'a dit Kwall et on a essayé de nouvelles choses ; on a écrit différents styles de chansons. On voulait changer un peu tout en gardant quelques ambiances de "Devil In The Details".
Elvis Les sessions ont été épiques, géniales. Je me souviens d'avoir dû me lever parce que j'avais écrit la partie d'un morceau que je ne pouvais pas jouer assis, Je la jouais encore et encore mais je n'arrivais pas à la faire correctement. Finalement, je me suis dit que je devais me lever pour la jouer et j'y suis arrivé dès la prise suivante ("Two Guns").
Comme sur le précédent disque, il y a quelques invités. Au niveau des instrumentistes, sont-ils là parce que ce sont des amis ou parce que vous pensiez que le morceau nécessitait l'instrument ?
Kwall Ils étaient là pour les deux raisons. L'inspiration pouvait venir du fait de regarder nos amis chaque fois que nous sortions de scène. Il était donc naturel de vouloir que ces mêmes amis participent à "Ironwood". On voulait faire une fête sonore en ayant certains instruments qui puissent permettre d'améliorer ce que nous faisions et qui n'était pas que pour nous mais aussi pour les auditeurs. C'est là que l'expérimentation se mettait en place.
Jonboat Il était ingénieux d'inviter des musiciens afin qu'ils enrichissent la musique de leur style. C'était super de les voir à l'oeuvre. Nous sommes tous des amis et on joue ensemble dans le coin avec nos groupes respectifs. En se réunissant sur "Ironwood", ça a permis de développer le sens de la communauté que nous avons ici.
Elvis Tous les grands albums rock de l'histoire se sont fait avec des invités. C'est tout autant faire hommage à leur talent que vouloir créer un album qui restera dans nos mémoires.
Une des choses que j'aime beaucoup sur votre disque, c'est le mélange de votre rock violent et de la douceur de la guitare steel de John Rickard. On le trouve sur deux titres. Allez-vous développer ça ?
Kwall À l'origine il ne devait jouer que sur "Blacktop". Comme on lui montrait en studio certains des enregistrements; il a voulu participer à "Two Guns". Quand on a fait notre concert de présentation, il est venu jouer le set entier avec nous. Waouh! Il joue actuellement dans un groupe de country professionnel mais il nous a dit que si on réussissait à percer un peu plus, il nous rejoindrait à plein temps. On ne peut que l'espérer.
Jonboat Pour sûr ! John Rickard m'a dit après ce concert qu'il est notre troisième guitariste, notre Steve Gaines. Et laissez mois vous dire qu'il peut jouer tout aussi en douceur sur une stratocaster qu'avec une pedal steel. Ce sera quelque chose !
Hogjaw - Ironwood
Sur " Flathead", pourquoi avoir trois chanteurs, avec Rob Toner et Steve Larson ? Quelles parties chacun chante-t-il ?
Kwall "Flathead" est l'histoire de trois pêcheurs qui se disputent pour attraper un poisson chat. Jonboat chante le premier pêcheur, Steve Larson le second et Rob Toner le troisième. Nous voulions ainsi que l'histoire de cette chanson prenne plus de vie.
Jonboat L'intention de "Flathead" est d'être une chanson amusante sur qui attrape le plus gros poisson chat. Chacun des pêcheurs chante son point de vue. Nous sommes tous amis et on est des pêcheurs. Ça a donc un sens. C'est un de mes morceaux favoris de "Ironwood". Ça été amusant à écrire, c'est amusant à jouer, ça vient du coeur et c'est aussi vrai que possible.
Cherchez-vous à faire évoluer votre musique et y a-t-il certaines différences entre les deux albums ?
Kwall Je pense que les choses arrivent de la manière dont elles doivent arriver. On n'a pas des agents artistiques qui nous disent comment les chansons devraient être ou qu'elles devraient ressembler d'avantage à ce qu'il y a sur le premier disque. On les écrit juste comme elles nous viennent. Les derniers morceaux sont plus rock. On pense à faire un live comme troisième disque. On est continuellement en évolutions.
Elvis Hogjaw évolue encore. Attendez le troisième album !
Jonboat Je pense que la musique évolue continuellement. Ça vient en faisant de nouveaux enregistrements. Quand vous essayez de nouveau trucs ou que vous écrivez de nouvelles chansons, ça arrive. Je ne peux pas dire qu'on a un plan pour évoluer dans une direction mais je peux dire qu'on a l'intention de continuer à enregistrer. À partir de maintenant, nous sommes dans une phase d'écriture et on se plait avec quelques morceaux bien hard et avec de bons riffs qui sortent de nos sessions jams. On va voir comment tout ça évolue... (rires)
Comment sont composées les chansons ?
Kwall On jamme pas mal et beaucoup de chansons viennent de là mais parfois l'un de nous amène quelque chose sur la table et on se met tous à composer, arranger et écrire des paroles là-dessus.
Jonboat Comme Kwall le disait, la plupart des morceaux viennent de jams et de la recherche de riffs et d'astuces. Mais parfois l'un de nous a une illumination et il amène ses idées aux autres. Ça aussi c'est amusant. C'est cool de surprendre avec des trucs comme ça... mais dernièrement on fait des essais et on écrit de plus en plus comme un groupe. Ça semble nous ouvrir plus d'opportunités.
De quoi parlent les morceaux d'Hogjaw ?
Kwall Ça dépend. Jonboat aime écrire des histoires, Elvis et moi avons une écriture plus lyrique. Il y a un sujet mais c'est d'avantage écrit dans un format chanson que dans celui d'une histoire complète.
Jonboat les chansons d'Hogjaw ont pour sujet la vie et les expériences. Jusqu'à présent, de toute façon, hé hé hé. Comme on est en train d'entrer dans notre troisième période d'écriture, on va voir ce qui va sortir. Ce sera bien fait.
Elvis les chansons d'Hogjaw se basent sur la vraie vie, les choses qui peuvent arriver aux vrais personnes, les vraies souffrances, les vraies pertes, les vrais IVQognes... (sourires)
Au niveau des ventes, ça se passe bien ?
Kwall On n'a pas à se plaindre. On fait les choses à notre manière et les gens semblent y adhérer. Aussi longtemps qu'il y aura des gens qui rechercheront notre type de musique, on sera là.
Jonboat Kwall a bien parlé.
Elvis On n'est pas là pour faire du fric. Si vous êtes dans un groupe pour faire de l'argent, trouvez un autre métier ! Je préférerais être célèbre que riche. Sans aucun doute
Jonboat Jones
Quelle est la répartition des ventes entre les CDs et le téléchargement ?
Kwall Ça se répartit de manière à peu près égale. On est content de pouvoir contenter les gens des deux manières. On a même une édition vinyle de "Ironwood" prévue pour novembre ou décembre. Avec une pochette ouvrante et un vinyle transparent et en couleur... Cool !
Jonboat Oui, je suis impatient d'écouter ce vinyle. On a tous une collections de LPs et on les mets tous le temps. J'en ai toujours eu ; c'est ce que je préfère pour écouter de la musique. J'aimerais que plus d'artistes aillent dans cette voie.
Hogjaw, c'est combien de concerts par an ?
Kwall Cette année, nous avons fait une tournée américaine et on joue des concerts dans notre coin d'Arizona. On a essayé d'aller en Europe mais on a eu du mal à contacter un tourneur. On veut vraiment y aller et jouer mais on jouerait chaque jour si c'était dans des endroits différents.
Jonboat Ça dépend aussi de notre calendrier professionnel ; on travaille tous encore pour vIVQe ! (rires) Mais oui, on essaye de jouer autant qu'on peut sans nous saturer et dans n'importe quel endroit.
Que trouve-t-on dans votre set-list ?
Kwall On aime mélanger. On joue 95% de notre répertoire lors de différents événements. C'est dur à dire ! Souvent, on ne prépare pas de set list et sur scène, on voit comment ça doit venir. D'autres fois, on a une set-list parce que notre temps sur scène est compté.
JonboatOn a quelques reprises qu'on fait de temps à autres. On est connu pour jouer quelques trucs de Molly Hatchet, Metallica, Skynyrd, Hank Jr., etc. Juste pour le plaisir et pour exciter le public.
Quels sont les concerts les plus importants que vous ayez joués ?
Kwall Ça peut sonner comme un cliché mais j'aime à penser qu'ils le sont tous. La première fois qu'on est monté sur scène en tant que groupe, pour jouer pour les amis, la famille et des inconnus, fut un événement. Maintenant, c'est une famille plus grande, il y a des fans et ça n'en finit pas. On a eu l'opportunité d'ouvrir pour des groupes internationaux et c'est super de voir nos icones et nos héros. C'est génial !
Jonboat Les concerts les plus importants qu'on ait joués sont ceux où on a trouvé un nouveau fan ou un nouvel ami. Ces concerts servent à construire notre communauté. On a eu aussi quelques bons concerts où on a eu l'opportunité de rencontrer d'autres groupes "qui le font". C'est une source d'inspiration.
ZlvisOn a fait aussi pas mal de concerts pour des événements de soutien ou caritatifs. On ne prend alors pas d'argent et je ne pense pas qu'on dise un jour non à ces manifestations caritatives. On aime renvoyer l'ascenseur et aider les gens avec la musique. La musique est la guérison la plus puissante.
Comment définiriez-vous le rock sudiste ?
Kwall Eh bien, je peux vous dire que comme on reprend des morceaux de Skynyrd et que je porte une veste de biker en cuir avec le drapeau sudiste, je suis bien placé pour vous répondre. J'écoute la pureté et l'intensité du rock qui a été produit dans les seventies par quelques uns des grands groupes que nous connaissons tous. C'était une époque et un lieu qu'on ne peut oublier. Le rock qui est né dans les états sudistes est une des bases de l'américanité - si ce mot existe ! (rires)
Elvis Le rock sudiste, c'est du rock and roll avec du bluegrass country et parfois une influence du delta blues. Les morceaux se concentrent sur la mélodie vocale et ont des solos de guitare en harmonie, souvent avec des rythmes de boogie woogie. Le son sudiste actuel fait de guitares accordées plus basses et de vocaux bruyants ne m'attire pas. Si c'est du rock sudiste, il faut qu'en écoutant ces morceaux ça vous fasse vous lever de votre siège ou vous mette en transe au souvenir des jours disparus.
Jonboat Le rock sudiste est cette musique pure, grainée et mémorable pour lesquels Lynyrd Skynyrd, le Marshall Tucker Band, l'Allman Brothers Band ou le Charlie Daniels Band avaient le don. Quoi que ces groupes n'aient pas été les seuls à relever du genre, je pense qu'ils furent parmi les plus influents. "Je suis né en Caroline du Nord et j'ai grandi dans le Sud", c'est ce que j'écoutais sur la radio de papa... et sur la mienne.
Kwall
Et comment Hogjaw se positionne par rapport au rock sudiste ?
Elvis Hogjaw se sert du rock sudiste, nos racines, et du "desert rock", notre héritage (pour certains d'entre nous, nous avons aussi un héritage sudiste), et on fait un bon vieux mélange de tout ça. Ce sont le Sud et Le Sud-Ouest qui se rencontrent.
Kwall Bien que nous écrivions nos propres chansons, ce n'est vraiment pas nous qui allons apporter un nouveau son. On prend les racines de quelques bonnes combinaisons de styles dont nous pensons qu'elles assurent grave ! C'est Hogjaw. Beaucoup des articles sur nous disent que nous sonnons comme tel ou tel groupe : oui, ils ont raison... Apparemment, on a trouvé le bouton pour réarranger, recycler ! (rires). Une chose qui nous définit est que nous sommes réels et accessibles. Et, comme nos prédécesseurs dans le monde fou de la musique actuelle, on essaye juste de rester purs et rock 'n' roll. On ne veut pas être des rock stars, juste jouer de la musique.
Jonboat Je pense que nous mélangeons dans nos verres nos groupes favoris dont beaucoup peuvent être rangés dans la catégorie du rock sudiste mais il y a d'autres genres de bouteilles dans notre bar. Nous aimons y verser de la country classique avec une double rasade de metal des années quatre vingt et pour couronner le tout, on ajoute deux doigts de bon vieux rock n roll. (rires)
Quels sont les projets ?
Kwall On bosse sur un disque de Noël avec sur la pochette Jonboat en tenue de père Noël. Au-delà de ça, nous travaillons sur de nouveaux morceaux pour un album live à sortir l'année prochaine. Il est aussi possible qu'on puisse caser une autre tournée américaine avant la fin de l'année.
Jonboat Waouh ! T'es sérieux ? Tout ce truc de Noël est nouveau pour moi... Ça sonne bien marrant quoi que... Diable, nous ferions mieux de commencer !
Quels sont vos disques favoris de rock sudiste ?
Kwall Tout. L'Allman Brothers Band avec "Eat A Peach" et Beginnings", Elvin Bishop et "Raisin' Hell", le Marshall Tucker Band avec "Carolina Dreams", Charlie Daniels et "High Lonesome", ZZ Top avec "Fandango", Skynyrd et "Second Helping" sont quelques-uns de mes favoris mais j'ai ai bien d'autres. Je suis vraiment accro aux albums live. Hourra !
Elvis "Second Helping" de Lynyrd Skynyrd est probablement mon favori. Celui-ci ou alors leur collection d'enregistrements rares.
Jonboat Tout et chaque chose qu'a fait Skynyrd. C'est probablement mon groupe favori de tous les temps suivi par le "Country Tucker" du Marshall Tucker Band. Les Doobie Brothers ont quelques disques supers. J'aime le Charlie Daniels Band. Il était tout autan rock et jazz que country. Duane Allman était dans un groupe génial. J'aime bien les premiers Molly Hatchet. Mec, je pourrais en rajouter mais je pense que voici les principaux. Nous, on est les enfants des seventies.
Merci.

Autre interview d'Hogjaw : Bands Of Dixie n°105.
Hogjaw : Elvis DD - Jonboat Jones - Kreg Self - Kwall
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