Hogjaw
Interview par Luc Brunot.
Traduction par Dominique Turgot et Luc Brunot.
Crédits photos : Kristi Kowalski
Publié dans Bands Of Dixie n°105 (juillet - août 2015)
Le premier album d'Hogjaw, c'était il y a sept ans déjà... Amusez-vous à regarder ce que sont devenus au bout de sept ans les groupes de rock et leur musique, pour autant qu'ils aient vécu aussi longtemps... Plus les mêmes dirait-on sauf exception. Et bien Hogjaw est de celles-ci. Un nouveau guitariste peut-être mais aucune ride. Hogjaw, c'est la même énergie et la même passion qu'au premier jour. Sur disque et sur scène, ça donne un rock sacrément percutant mais cette l'énergie et cette passion qui les brûle irradient tout autant cette interview. Chaud devant !
Bonjour Hogjaw,
Le temps passe, ça fait déjà cinq ans qu'on avait fait une première interview. A l'époque vous sortiez « Ironwood » et vous avez depuis réalisé trois autres CDs dont le dernier « Rise To The Mountains » est tout nouveau. Sur la pochette, de hautes montagnes enneigées et de sombres sapins. L'Arizona, ce n'est pas que le désert c'est ça aussi ? Pourquoi avoir choisi ce titre pour l'album ?
Kwall : L'Arizona est un État magique et on y trouve presque tous les types de terrain. Cette chaine de montagnes est celle des White Mountains. Le titre du disque nous est venu au moment où nous avons écrit la chanson « Rise To The Mountain ». C'est après que nous avons décidé que le thème sous-jacent de l'ensemble des textes de référerait au titre de l'album.
JB : Il y a beaucoup de montagnes ici en Arizona et nous en avons grimpé quelques-unes. Il était logique d'écrire sur ce sujet, nous avons tous recherché dans les montagnes, à un moment ou à un autre, des moments de solitude pour pouvoir réfléchir.
Ce disque est marqué par un changement au sein du groupe. Kreg Self, le guitariste des débuts, n'est plus là suite à des ennuis de santé. Qu'est-il arrivé ?
Kwall : Kreg a souffert d'un AVC mineur ce qui s'est traduit par une perte temporaire de sa vision périphérique. Chaque fois qu'il jouait de la guitare, il avait des moments de vertiges.
Ça lui faisait trop peur pour pouvoir continuer à voyager et assurer les concerts.
Son départ est-il définitif ou est-il envisagé un retour si sa santé s'améliore ?
Kwall : Honnêtement, on n'en a jamais discuté. Cependant, nous avons l'espoir qu'à l'avenir, il pourra revenir et jouer de nouvelles choses où on aurait une attaque à trois guitares!!
Pouvez-vous nous présenter Jimmy Rose, son successeur ?
Kwall : Jimmy Rose est un ami du groupe depuis de nombreuses années. Il joue dans un groupe local (Angel Mary) en plus de tourner comme guitariste pour le groupe de Frank Hannon (Tesla). On nous a dit qu'il était « optiquement agréable » hah hah hah!
JB : Oui, il ça fait un moment qu'il est proche de nous et on a joué ensemble beaucoup de petits concerts. Nous sommes heureux qu'il fasse maintenant partie d'Hogjaw.
Comment l'avez-vous choisi ?
Kwall : Nous avions décidé de poursuivre avec un nouveau guitariste lead. J'ai appelé JB et je lui ai dit: « Je sais qui il faut dans notre groupe – Jimmy !! » Je l'ai appelé pour tester la température et je pense qu'il a été assez choqué. Comme il jouait déjà à temps plein dans un groupe, nous avons fait quelques concerts avec lui jusqu'à ce qu'il se sente assez bien pour nous rejoindre. Aucune audition, juste des jams !
JB : Je suis d'accord avec Kwall sur ce coup ! Jimmy !!!
Comment s'est fait la transition ?
Kwall : Cette période fut un moment de flou pour nous. Créer les fondations d'une maison et remettre ensuite les clefs à une nouvelle personne, c'est toujours enrichissant. La personnalité de Jimmy colle parfaitement avec notre groupe et on a tous ressenti l'énergie qu'il a apportée. Ça n'aurait vraiment pas pu se passer plus naturellement.
Jimmy : je suis d'accord avec Kwall, la transition a été rapide et énergisante avec une entente entre nous comme si nous avions joué ensemble pendant des années. C'était comme sauter, plonger ensemble dans des rapides et à la fin se retrouver tous à nager dans la même direction.
Faisait-il déjà parti du groupe quand vous avez commencé à travailler à ce nouvel album ?
Kwall : Oui. Comment se faire une meilleure opinion pour savoir si quelqu'un est vraiment la personne qu'il faut pour un groupe autrement qu'en composant ensemble ? Hogjaw a toujours été un groupe qui compose en commun. Pourquoi aurions-nous voulu l'exclure du processus. Tous pour un !
En dehors du jeu de guitare, ce changement de musicien modifie-t-il pour Hogjaw des choses dans la façon de travailler, la création des morceaux, l'ambiance, etc. ?
JB : C'est une question que je me suis tout de suite posée mais ça a en fait très bien fonctionné. Jimmy chante aussi et on a découvert qu'on aimait bien s'assoir avec quelques bouteilles et écrire des paroles. Moi, Kwall et Jimmy... il sort des trucs super !
Depuis « Devil In The Details », vous en êtes à cinq disques. En quoi la musique d'Hogjaw a-t-elle évoluée entre eux jusqu'au nouveau ? Avec les années et l'expérience, Hogjaw est-il plus fort qu'avant sur certains points ?
Kwall : Nous avons toujours été un groupe qui cherchait à jouer ce qui lui plaisait alors, non, le processus d'écriture n'a pas changé. Les albums diffèrent peut être un peu mais qui a envie d'écouter les mêmes chansons à chaque nouveau disque ! Sur ce nouvel album, je dirais que nous avons eu la possibilité d'explorer des choses différentes grâce au fait que nous avons injecté du sang frais dans la machine (dans le groupe).
JB : Oui, nous nous sommes sentis plein de vitalité en entrant en studio pour ces sessions.
Cinq disques, cinquante morceaux depuis 2008. C'est facile pour vous de composer ?
Kwall : Ça ne vient pas toujours facilement ! Quand nous passons en mode songwriting, c'est un moment pas évident. On discute de changements à apporter, on essaye différents arrangements. Dans un monde qui n'est pas parfait, il arrive parfois qu'on rende brillant un diamant brut.
JB : Parfois les choses deviennent difficiles et on se retrouve dans une impasse, on décide alors de laisser le truc de côté et de continuer à avancer. Il sera toujours temps d'y revenir quand on y sera prêts. D'autre fois tout se met en place sans effort. La plupart du temps ça se passe comme prévu et les jams amènent le morceau.
Tous ces morceaux sont des compositions écrites par le groupe. L'idée d'écrire des morceaux avec des songwriters extérieurs n'est pas dans votre philosophie ?
Kwall : Nous ne sommes pas opposés à ça mais on ne l'a jamais fait. Habituellement, nous invitons des musiciens sur nos albums. Ils ont carte blanche. Il me semble que c'est déjà une manière de faire appel à la créativité externe.
Depuis l'avènement du CD, les groupes proposent souvent des albums bien plus copieux qu'à l'époque du vinyle. Vous, vous en restez à dix morceaux. Il ne faut pas faire des albums plus longs ?
Elvis : On écrit de manière à pouvoir avoir à peu près une heure d'enregistrement et puis il arrive qu'on rajoute ou qu'on ôte un morceau pour améliorer l'album. On ne tient pas compte de la durée.
JB : Dix morceaux, c'est le nombre magique. Quand on en a dix, le disque est fait.
Est-ce que vous composez naturellement, sans vous poser de question ou tenez-vous compte de certains éléments comme par exemple une idée directrice pour un album ou alors la volonté de varier les morceaux du disque ?
JB : Oui, 90% des chansons commencent comme un riff ou une jam qui qui le font bien. On construit là-dessus jusqu'à ce que ça ressemble à une vraie chanson. Puis vient le moment où émerge une idée qui donnera le sujet de la chanson... et puis bien sûr ce sont les paroles à écrire. Enfin, habituellement...
Elvis : Tout vient des jams. Parfois, la jam débute par quelque chose qu'on a travaillé avant, parfois pas. On n'écrit pas des chansons complètes qu'on présente ensuite au groupe, tout s'élabore dans les jam sessions.
Jimmy : Les jams!!! Parfois on jamme pendant une heure... ça permet de sortir quelques chouettes licks et mélodies. Selon moi, c'est plus facile de chopper un bon groove en jammant ensemble qu'en partant d'idées préconçues pour bifurquer à partir d'elles. Une fois que la chanson se met en place, on commence alors aussi à entendre l'histoire qu'elle veut nous raconter...
À côté de vos habituels rocks bien hard et rugueux, vous proposiez des choses différentes avec de la steel sur « Ironwood » et sur « Sons Of The Western Skies », des morceaux comme « Everybody's Goin Fishing » avec son sax et un groove marqué et des morceaux au caractère assez jam (« Look To The Sky », « Fantasy Park »). On ne retrouvait pas ça sur « If It Ain't Broke... ». Pourquoi ce recentrage ?
Kwall : Il y a d'anciens titres qu'on ne peut pas jouer live parce qu'on n'est pas un groupe de sept musiciens (un jour peut être !). Résultat, pour « If It Ain't Broke » on a décidé de ne pas avoir d'invités On voulait avoir du rock basique qui nous permette de jouer la plupart des titres sur scène.
Elvis : L'album « If It Ain't Broke » avait comme objectif de se concentrer sur la guitare. On a laissé de côté les trucs travaillés car on voulait faire un disque de rock dépouillé. On a laissé de côté les trucs chiadés pour écrire un album vraiment basique, sans fioritures. C'était ce qu'on voulait à ce moment-là mais quand on est entrés en studio pour « Rise To The Mountains », on avait cette fois faim de steel guitare et d'autres trucs !
« Rise To The Mountains » marque le retour de John Rickard à la pedal steel. Tout comme pour « Ironwood », il est présent sur deux plages. Le premier est le titre album qui commence très rock avant de basculer sur une seconde partie plus calme. Pouvez-vous nous parler de ce morceau ?
Kwall : Dans ce métier, on a la chance de travailler parfois avec de sacrés phénomènes et John Rickard, en est un. Un vrai musicien et un pote de première ! « Rise To The Mountain », le titre d'ouverture, parle d'un voyage qui commence par la vie citadine qu'on laisse derrière soi avant de traiter de l'ascension d'une montagne propice à un examen introspectif. Une fois le sommet atteint (c'est la deuxième partie de la chanson), votre esprit finit par prendre conscience de la nécessité qu'il y a d'expulser les sentiments négatifs.Le thème de ce disque est exposé dans le premier morceau. John Rickard nous a donné le ton exact d'un bout à l'autre de l'album [NDLR : John Rickard joue aussi sur le dernier morceau du CD].
On le retrouve aussi, avec le mandoliniste Irish Mike, sur le final acoustique et très délicat « Grey Skies » qui nous éloigne du rock pour un mélange original de guitare classique et de steel. Comment ce morceau est—il né ?
JB : Héh bien, les gars voulaient essayer de faire une chanson acoustique sur cet album, parce que c'est un peu un terrain de jeu nouveau pour nous, en quelque sorte... J'ai réfléchi à ça et j'ai suggéré que nous utilisions un morceau acoustique que j'avais écrit il y a longtemps, il y a dix-huit ans ou peut-être un peu plus. Je ne me souviens pas vraiment. C'était « Grey Skies ». On a brodé sur ce thème une nuit et un déclic s'est fait. Le morceau s'est développé bien plus que je ne l'aurais jamais imaginé et ceci grâce à l'aide de Jimmy, Elvis, John Rickard et Irish Mike Hannon. Ce que vous entendez, c'est une vieille chanson que j'avais essayé d'écrire quand je me suis mis à la guitare acoustique et qui a été métamorphosée par certains de nos supers amis musiciens actuels. Je leurs serais toujours reconnaissant d'avoir dépoussiéré ce morceau parce que je pense qu'il en est sorti un truc vraiment pas mal.
En dehors de ces passages ou du long « I Will Remain », on retrouve le rock d'Hogjaw sans fioriture dont on a l'habitude. Une chose que j'aime beaucoup Hogjaw c'est l'énergie rock que le groupe dégage et transmet aux chansons, leur donnant une vitalité qui rend toujours l'écoute excitante. Cette énergie, c'est le coeur de votre musique ?
Elvis : C'est une question d'intensité et d'interaction avec le public, si celui nous renvoie cette énergie, ça nous booste et en retour, on envoie encore avec plus d'intensité.
Jimmy : Énergie et passion. On aime tous ce qu'on fait et on a ce feu intérieur qui nous brûle qu'on soit en concert ou juste en train de jammer dans le studio de répétition.
Kwall prenait le micro sur une chanson de « Sons Of The Western Skies » et sur deux de « If It Ain't Broke... ». Escalader la montagne en chantant était-il au-dessus de ses forces ?
Kwall : On en discuté entre nous et on s'est qu'il y n'avait aucune obligation de reconduire la formule qu'on avait utilisé pour de précédents albums. J'ai toujours autant de plaisir à chanter et sur « Rise », j'ai eu bien de quoi me faire plaisir à ce niveau-là. J'ai toujours juste souhaité faire des chœurs. Je remercie les gens qui ont fait l'éloge de mon chant. Ils vont continuer à m'entendre chanter ces chansons qu'on fait déjà sur scène.
Au sujet de ce nouveau disque, on peut lire sur votre site « the band believes lyrically and musically the album has the vibe of a "concept album". Of course, that is to be figured and determined by the individual listener. ». Pas de concept alors ? Juste l'ambiance ?
JB : L'histoire d'une vie qu'on parcourt, le bien, le mal, et aussi la bouffe et les bouteilles. Vous pouvez même entendre ce que pensent les montagnes...
Elvis : les chansons racontent une histoire, l'histoire d'une vie, d'un garçon qui devient un homme et des routes qu'il suit pour se rendre à la montagne.
« Rise From The Mountain » sort-il aussi en vinyle ? Les ventes en LP sont-elles importantes ?
Kwall : Oui ! On aime le vinyle ! Ce nouvel enregistrement sera publié en « plastique » un peu avant la tournée européenne en septembre. Notre bon ami Stefan - @ Sud-records.de – va s'en charger.
Votre site propose d'écouter huit nouveaux morceaux (New music). Sont-ils issus des mêmes sessions que l'album ? Figureront-ils sur un prochain disque ?
Kwall : Non, je pense que les deux premiers morceaux sont nouveaux mais que le reste vient des albums précédents... Je présume que c'est à destination des gens qui nous découvrent. Ils changent de temps en temps.
Dans vos set lists, à côté des morceaux du nouveau disque, que retrouve-t-on des anciens albums ?
Kwall : Nous jouons toujours tous les classiques (c'est drôle de penser que nous pourrions sortir un best of !). Je pense que nous avons choisi trente morceaux pour la tournée à venir. Nous faisons toujours des set-lists au hasard, généralement juste quelques minutes avant de monter sur scène
JB : Sur cinquante titres en stock on a décidé d'en garder trente à exécuter.
Vous venez pour une quatrième tournée en Europe en octobre pour plus de trente dates. La plupart sont en Allemagne - ce qui n'est pas surprenant - mais il y en a encore plus en Espagne. Comment se fait-il que ça marche si bien là-bas ?
Kwall : Je suppose qu'il y a une forte demande. L'Espagne n'a pas oublié la musique rock, ça c'est sûr. Ils savent aussi boire et faire que les groupes donnent le meilleur d'eux- mêmes !! Hah hahhah.
JB : Il y a beaucoup de coins où l'Espagne ressemble en fait à l'Arizona, ça doit être ça !!!
Une seule date en France. Ce n'est vraiment pas un pays rock. Décevant, non ?
Kwall : On va là où notre agent nous dit d'aller. Ce qui est sûr c'est qu'on est aimé en France. Et oui, c'est une honte qu'il n'y ait pas plus de dates. Qu'il y ait des fans qui dans de nombreux pays ne pourront pas nous voir faute de concert nous déçoit. Ce qui nous motive, c'est juste l'envie de jouer de la musique et de rendre les gens heureux ! À la fin de la journée on rentre chez nous, comme tout le monde.
Lors de notre première interview, vous pensiez que votre troisième album serait un live. Ce n'est plus d'actualité ?
Kwall : On a un ami journaliste qui nous a tarabustés avec cette histoire de disque live – Jochen, hehhehheh. Notre plan initial, c'était ça pour « Rise ». Malheureusement, avec ce changement de guitariste, le groupe était moins affuté et on est reparti pour faire plutôt un enregistrement studio. Maintenant que nous sommes revenus à notre meilleur niveau, on envisage de nouveau ce genre de truc.
Etes-vous satisfait de votre notoriété actuelle ? Certains morceaux ont été utilisés à la télé je crois ?
Kwall : Célébrité ? Nous en sommes certainement loin. Nous sommes déjà très honorés d'être ce que nous sommes. Il y a des gens ici qui croient en notre musique et en nous en tant qu'individus. On n'en tire aucun bénéfice, tout l'argent qu'on gagne en tant que groupe est réinvesti pour qu'Hogjaw puisse continuer. Tout ce qu'on a toujours fait est artisanal, indépendant, etc. Je vais vous donner un nom qui a changé les règles du jeu pour nous – Teenage Head Music – vous devriez les interviewer parce qu'ils ont fait beaucoup pour nous, ainsi que pour beaucoup d'autres artistes qui sont à leur catalogue. La télé ne nous a pas apporté grand-chose. Juste une petite tape dans le dos et puis un petit chèque qui nous a aidés à financer des enregistrements et des tournées, etc.
JB :Je suis une légende dans ma tête... mais ça ne va pas plus loin ! haha et en plus je l'oublie...
Dans une récente interview avec notre ami Michael Limnios, vous regrettiez la sincérité et de l'authenticité de la musique qui se faisait dans les seventies du temps de Capricorn. Or dans une autre interview à paraitre dans le même numéro de BOD, John Rehmel en parlant du rock sudiste dit « Je pense que les gens en sont en manque. Ils veulent de la vraie musique, sincère et authentique, non frelatée et non ces trucs pop country qu'on nous impose et qui sont juste une machine à fric. » Le rock sudiste est-il d'avantage authentique que d'autres styles ?
JB : Je voudrais qu'il y ait d'avantage de rock sudiste. Des trucs avec de bons riffs lourds et puissants, pas de la guimauve chantée avec un accent bidon... pas facile à trouver. Pendant des années, on s'est dit que si on n'arrivait pas à en dégoter, on allait se lancer et essayer d'en jouer nous-mêmes... et d'en jouer de la manière la plus authentique qui soit. Je remercie les gens merveilleux qui nous ont découverts, parce que nous étions nous mêmes à leur recherche.
Kwall : La musique qui a une l'âme et de la substance aura toujours le dessus ! Ça me désole de voir tous ces jeunes talentueux qui grandissent et auxquels il faut dire quoi jouer. La génération de laquelle nous sommes issus avait tout... la puissance de la pureté. Vous ne pouvez enlever ça à aucun des groupes des seventies (ou presque)... Maintenant on a une bouillie country pop. Tout le monde réécrit les mêmes chansons. Je ne m'identifie pas à ça. On peut entendre des influences dans notre musique, mais on ne regarde pas derrière nous, on veut simplement continuer à faire du ROCK N ROLL – Merci de vous intéresser à nous. À la prochaine.
Jimmy : je pense que n'importe quel type de musique peut être authentique, mais pour ça elle doit provenir de l'artiste lui-même. Je crois que, de nos jours, le son est souvent soigné pour pouvoir répondre à un objectif qui est simplement de contenter les masses. Nous, on écrit pour nous-mêmes et pour les fans ; on compose une musique honnête, pure, sincère... sans réfléchir à ce que qu'il faudrait faire pour que ça devienne un hit « radio ». Je pense que ces groupes du style Capricorn jouaient vrai et ne le faisaient pas pour la gloire et la fortune.
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